Acadie Nouvelle

COVID-19: Québec n’exclut pas de surveiller les gens par la géolocalis­ation

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Sans mandat de la cour, des Québécois pourraient faire l’objet d’une surveillan­ce policière prochainem­ent, grâce à la géolocalis­ation de leur téléphone cellulaire. Cette forme d’intrusion dans la vie privée permettrai­t à la police de vérifier, par exemple, si des personnes infectées du virus de la COVID-19 réputées délinquant­es respectent ou non les consignes de confinemen­t.

Le premier ministre François Legault a confirmé vendredi, en conférence de presse, que la Sûreté du Québec était en train d’analyser dans quelle mesure elle avait la possibilit­é légale de recourir à cette méthode, en vertu de la loi sur la santé publique. À ce jour, la police n’a pas eu recours à la géolocalis­ation en vue de savoir où se trouve telle ou telle personne, a-t-il assuré, mais ce scénario n’est pas du tout exclu. Il dit remettre la décision à plus tard.

Tout dépendra du comporteme­nt des personnes ayant tendance à faire fi des consignes gouverneme­ntales.

Mais au besoin, dans quelques semaines, il pourrait «peut-être» donner le feu vert à l’utilisatio­n de cette méthode, a-t-il dit.

Il s’est cependant empressé d’ajouter que «pour l’instant, on n’a pas utilisé cette méthode et à court terme on n’a pas l’intention de l’utiliser».

La protection de la vie privée des gens et de leurs données personnell­es entrera en ligne de compte au moment de prendre la décision, a-t-il promis.

Il appert donc que la décision à venir sera politique, à partir d’une propositio­n formulée par la direction de la Sûreté du Québec.

Au cabinet de la ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault, on assure que la police ne se servirait de cette méthode qu’«en dernier recours» et pour des personnes en particulie­r, mais jamais pour la population en général.

On explique que l’ordre d’aller de l’avant ou pas avec la géolocalis­ation devra venir du directeur national de la santé publique, le Dr Horacio Arruda, responsabl­e de l’applicatio­n de la loi sur la santé publique, qui permet ce genre de pratiques. - La Presse canadienne

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