Et si on profitait de l’occasion pour enseigner l’espoir?
«Ce dont les enfants ont vraiment besoin sont les choses que souvent nous avons le plus de mal à leur donner: du temps et de l’attention.» - Carl Honoré
S’il est vrai que cette pandémie exige la présence des travailleurs de première ligne – à qui je lève mon chapeau – plusieurs d’entre nous se retrouvent en arrêt de travail ou travaillent à domicile.
Cette chronique s’adresse surtout aux parents qui sont présentement à la maison. En nous adaptant, nous pouvons tirer le meilleur d’une situation difficile: un des meilleurs points, selon moi, est que nous passons plus de temps avec nos enfants. (Oui, même si parfois nous voulons nous arracher les cheveux.)
Mais que faire avec nos chers enfants en cette période surréaliste de pandémie qui a poussé nos écoles et nos garderies à fermer? À ce sujet, je vous propose des idées.
QUELQUES IDÉES D’ACTIVITÉS ÉDUCATIVES...
• Faire des activités en plein air
• Coudre ou tricoter
• Regarder ou créer des documentaires
• Organiser des pièces de théâtre ou des parties d’improvisation Pratiquer la méditation et le yoga: «Ommmmmm…»
• Préparer des présentations sur des thèmes du choix de chacun
• Lire, interpréter ou écrire de la poésie et des biographies
• Cuisiner des repas: Oui, les enfants peuvent préparer des soupers (qui risquent de manquer grossièrement de légumes, mais bon…)
• Exécuter de grosses corvées: Les enfants pourraient même gagner un peu d’argent de poche en lavant les fenêtres de la maison ou bien l’intérieur de la voiture.
• Apprendre un instrument de musique
• Aborder les thèmes de l’estime de soi et des émotions
• Acquérir les bases d’une langue étrangère
• Avoir des discussions philosophiques en proposant une question comme: «Croyez-vous au destin?»
• Sculpter la glace ou le bois
• Discuter d’enjeux politiques ou du changement climatique
• Livrer de la nourriture à des personnes en quarantaine
• Parler du coronavirus sans être alarmiste et en ayant des pensées de solidarité
Je vous encourage à être patients et à vous prémunir contre les attentes trop élevées – et je parle en connaissance de cause. L’autre jour, il m’a fallu environ trois heures pour que mes enfants méditent cinq minutes; la méditation à peine achevée, ils demandèrent s’ils pouvaient jouer aux jeux vidéo. Aïe, aïe, aïe…
ÉDUCATION
Sans être des pédagogues professionnels, nous sommes, chaque jour, des enseignants pour nos enfants. L’éducation va bien au-delà des mathématiques et du français: elle a pour but d’aider l’enfant à se connaître lui-même et à comprendre la vie.
Dr Valois Robichaud, grand pédagogue acadien, affirme ceci: «En pédagogie, l’enseignant devient très souvent un médiateur qui aide le jeune à trouver en lui-même ses propres réponses et à exploiter les différentes composantes de sa personnalité pour trouver ou reprendre sa place au sein du monde dans lequel il évolue.»¹
Cette citation est tirée de son livre au titre fort pertinent aujourd’hui: «Et si on enseignait l’espoir?»
Enseignons l’espoir!
J’invite respectueusement vos partages et questions. ■
¹Robichaud, V. (2010). Et si on enseignait l’espoir? Montréal: CRAM, p.60.