LE N.-B. TENTE «DE COMBLER L’ÉCART»
Le gouvernement Higgs a récemment annoncé un bouquet de mesures d’urgence afin d’aider les entreprises à s’accrocher pendant la pandémie. Il ne va pas jusqu’à offrir des subventions – contrairement à la Nouvelle-Écosse – mais le premier ministre ne ferme pas la porte à cette possibilité.
Face à la pandémie de la COVID-19 qui chamboule à peu près tous les secteurs de l’économie, le gouvernement du NouveauBrunswick a décidé d’offrir des prêts et des reports de paiements.
Les entrepreneurs qui souhaitent emprunter des sous pour tenir bon pendant la crise peuvent demander un prêt de fonds de roulement pouvant atteindre jusqu’à 1 million $.
Ils peuvent aussi reporter à plus tard certains paiements, tels que les factures d’électricité, les cotisations à Travail sécuritaire NB et les paiements de prêts provinciaux. Il s’agit bien de repousser à plus tard ces charges, pas de les effacer.
Ces mesures sont semblables à celles mises en oeuvre dans plusieurs autres provinces, où les gouvernements et les sociétés de la Couronne donnent plus de temps aux entrepreneurs à s’acquitter de certaines de leurs obligations.
L’aide provinciale offerte par Fredericton s’ajoute à la Subvention salariale d’urgence du Canada, une initiative fédérale qui donnera un coup de pouce aux employeurs admissibles en couvrant jusqu’à 75% du salaire de ses employés.
Cela n’est pas suffisant, selon certains intervenants. La semaine dernière, l’opposition officielle du Nouveau-Brunswick a fait une sortie publique pour demander au gouvernement Higgs d’en faire plus.
«Nous apprécions le fait que la province ait déjà pris certaines mesures qui vont certainement nous aider. Toutefois, partout dans la province, des entreprises estiment qu’il faut faire plus», a dit le député de CarletonVictoria et porte-parole de l’opposition pour le Développement économique, Andrew Harvey.
La semaine dernière, lors d’un point de presse sur la COVID-19, Blaine Higgs a réagi à la demande de l’opposition officielle. Il a rappelé que le gouvernement fédéral a mis en oeuvre d’importants programmes d’aide.
«Nous n’avons pas des ressources illimitées ici. (...) Je ne crois pas que je peux inventer des programmes à la volée», a-t-il ajouté.
LA NOUVELLE-ÉCOSSE, L’EXCEPTION EN ATLANTIQUE
Pas besoin de chercher bien loin pour trouver un gouvernement provincial qui a décidé d’offrir plus que des prêts et des reports de paiements.
En Nouvelle-Écosse, un fonds provincial de 20 millions $ a été créé afin d’aider les petites entreprises, les organismes à but non lucratif et les entreprises sociales touchées par la pandémie.
La subvention sera à haute de 15% des revenus tirés des ventes et sera plafonnée à 5000$. Les entreprises admissibles – qui doivent avoir fermé leurs portes ou réduit leurs opérations – pourront faire ce qui leur chante de l’argent reçu.
Lors du point de presse quotidien sur la COVID-19, mercredi dernier, l’Acadie Nouvelle a demandé à Blaine Higgs s’il envisage d’imiter la Nouvelle-Écosse et d’offrir des subventions aux entreprises néobrunswickoises.
«Nous envisageons tous les aspects des modèles de reprise économique», a-t-il répondu d’entrée de jeu.
Selon lui, le but de son gouvernement a toujours été d’aider les entreprises de la province à se retrouver dans l’aide offerte par le fédéral et «de combler l’écart». En gros, la même stratégie que pour les particuliers.
«Nous regardons aussi stratégiquement partout dans notre province pour voir comment nous pouvons relancer les communautés et les entreprises, comment nous pouvons ramener les vies à la normale. Même si notre attention continue d’être portée vers la santé, notre attention est désormais aussi portée vers la reprise (économique).»
Blaine Higgs ajoute qu’il ne ferme pas la porte à cette mesure ou à quoi que ce soit. «Nous n’excluons aucune mesure financière provinciale», a-t-il dit. ■