MIEUX VAUT VIVRE AU NOUVEAU-BRUNSWICK QU’AU QUÉBEC
Au début de mars, une trentaine d’élèves de l’école secondaire de Sussex retournaient d’un voyage en Italie, une des régions les plus affectées par la propagation de la COVID-19. Déjà à ce moment-là, plus de 5000 citoyens italiens avaient été infectés par ce virus qui avait fait près de 500 morts. Le ministre de l’Éducation, Dominic Cardy, interdisait alors à ces élèves de remettre les pieds dans leur école pour une période de deux semaines. À ce moment-là, vous et moi vaquions toujours à nos occupations quotidiennes et aucun cas de contamination n’avait été rapporté dans notre province. À l’époque, certains ont dénoncé cette mesure comme trop extrême, mais avec le recul, elle s’est avérée sage. S’ensuit ensuite le retour des vacanciers du congé d’études de mars et un premier cas a été rapporté le 11 mars. Deux jours plus tard, le ministre ordonnait la fermeture de toutes les écoles de la province pour prévenir la propagation du virus. À ce moment-là, il n’y avait toujours qu’un seul cas connu dans notre province. Quelques jours plus tard, le premier ministre Higgs a déclaré l’état d’urgence, ordonné la fermeture de la plupart des entreprises et interrompu tous les services gouvernementaux jugés non essentiels. Et ce, même, s’il n’y avait que 11 cas présumés dans notre province. Encore une fois, certains ont trouvé ces mesures excessives. Au moment d’écrire ces lignes, vendredi, les autorités provinciales rapportaient 112 cas connus, dont trois patients traités aux soins intensifs.
En guise de comparaison, le nombre de cas d’infection au Québec approchait les 12 000 et le nombre de morts attribuables à la COVID-19 se chiffrait à 241. Le Nouveau-Brunswick a un dixième de la population du Québec. En proportion, nous pourrions donc nous attendre à quelque 1200 cas dans notre province. Vendredi dernier, nous en avions dix fois moins.
Comme le rapportait le journaliste Mathieu Roy-Comeau dans l’édition du 7 avril, «le N.-B. fait mieux qu’ailleurs». Il citait la médecin-hygiéniste en chef, Dre Jennifer Russell, qui indiquait que notre province s’en tirait mieux que la plupart des administrations dans le monde. Il est vrai que certains facteurs favorisent la propagation du COVID-19 dans La Belle Province: la forte densité de la population, le nombre élevé de voyageurs revenant de l’étranger au mois de mars et le grand nombre de personnes âgées demeurant dans des établissements de soins à longue durée. Selon Dre Russell, les mesures rapidement adoptées par le gouvernement provincial, avec l’appui des trois chefs de l’opposition, semblent avoir porté fruit.
Les mesures prises par le gouvernement fédéral semblent aussi être tombées à point.
Dre Russell attribue aussi notre faible taux de contamination au respect des mesures de prévention (distanciation physique et lavage des mains) par la vaste majorité des Néo-Brunswickois et des Néo-Brunswickoises.
Nous sommes donc en bien meilleure posture que le Québec. À mon avis, nous sommes chanceux de vivre au Nouveau-Brunswick. Nous vivons dans de grands espaces et il nous est assez facile de maintenir une distance physique de deux mètres autour des gens. L’installation de murs de plastique rigide transparents et l’imposition de la règle de deux mètres dans les épiceries, les quincailleries, les pharmacies, les dépanneurs et les autres entreprises toujours ouvertes, aident également à freiner la propagation du virus.
Si nous continuons à observer les directives de distanciation physique et de lavage de mains, il y a de bonnes chances que l’effet dévastateur du virus soit bien moindre ici qu’au Québec. Nous n’avons donc rien à envier à notre province voisine.
L’impact de la pandémie se fait davantage ressentir chez nos amis et cousins québécois. Ceux et celles d’entre vous qui écoutez les médias québécois pour trouver réponse à vos questions sur la COVID-19, pourquoi ne pas plutôt lire l’Acadie Nouvelle et écouter le Téléjournal Acadie, tous les jours?
Ces deux médias acadiens donneront réponse à vos questions. De toute façon, il y a de fortes chances que l’information fournie par les médias québécois ne s’applique pas à nous.
Bonne semaine à tous.