Congé de Pâques au lendemain de l’adoption d’une loi fédérale d’aide économique
En ce dimanche de Pâques, le premier ministre Justin Trudeau a pris congé. Il ne doit pas non plus faire de sortie publique lundi. Les ministres fédéraux, disponibles tous les jours à midi depuis le début de cette crise, n’ont pas tenu de conférence de presse dimanche.
Samedi, les élus fédéraux, en nombre restreint, ont adopté la loi qui met en place la subvention salariale de 75% pour trois mois. Celle-ci doit assurer un salaire hebdomadaire pouvant aller jusqu’à 847$ à toute personne qu’une entreprise garde à l’emploi même si elle n’a plus les moyens de la payer.
C-14 a reçu la sanction royale samedi soir après son adoption au Sénat.
Le gouvernement fédéral espère que la mesure, rétroactive au 15 mars, poussera certaines entreprises à réembaucher des employés mis à pied. Déjà quelques compagnies aériennes, dont
Air Canada, ont fait savoir qu’elles s’en prévaudront.
Le ministre fédéral des Finanches Bill Morneau espère pouvoir distribuer l’argent aux entreprises qui le demandent en «deux à cinq semaines».
Ottawa calcule que cette aide aux entreprises lui coûtera 73 milliards $. Le gouvernement fédéral prend aussi à sa charge les cotisations des entreprises à l’assurance-emploi, au régime québécois d’assurance parentale, au régime de pension du Canada et à la Régie des rentes du Québec.
L’autre programme d’aide massive du gouvernement fédéral, la prestation canadienne d’urgence (PCU), distribue 2000$ par mois à presque 6 millions de Canadiens qui ont perdu leurs revenus à cause de la COVID-19.
Alors que les efforts de rapatriement de Canadiens coincés à l’étranger ralentissent, le gouvernement fédéral continue de soutenir ceux qui ne peuvent rentrer et qui sont à bout de ressources financières. Ottawa a ainsi distribué 3,8 millions $ en prêts. Cette aide peut atteindre 5000$ par personne. Plus de 1100 Canadiens l’ont reçue et 2100 autres l’attendent. - La Presse canadienne