Montréal ne sera pas en reste, assure Danièle Sauvageau
L’ex-entraîneuse de l’équipe canadienne de hockey féminin Danièle Sauvageau (photo) a accueilli favorablement l’annonce de l’implantation d’une nouvelle équipe de la Ligue nationale de hockey féminin à Toronto dès 2020-21, mais elle croit que le marché montréalais peut aspirer à encore bien plus. «Ça ne vise pas le bassin de joueuses qui évoluaient dans la LCHF, comme Marie-Philip Poulin et Mélodie Daoust, mais c’est une ligue qui ressemble un peu à l’Association mondiale de hockey de l’époque, avant la fusion avec la LNH, a imagé Sauvageau en entretien téléphonique avec La Presse canadienne. Pour plein de raisons, les gens de la LCHF n’ont pas cru bon de s’unir à cette ligue-là dès le départ.»
Sauvageau fait référence à la décision de quelque 200 joueuses qui, à la suite de la fin des activités de la LCHF, il y a un peu plus d’un an, ont décidé de se réunir afin de former l’Association des joueuses de hockey professionnel féminin (AJHPF). L’objectif de l’AJHPF est de mettre sur pied une ligue viable financièrement qui leur permettrait de jouer sur une base régulière, en plus de leur fournir une assurance-santé et d’autres formes de soutien. D’ailleurs, des joueuses comme Poulin, Kendall Coyne Schofield, Hilary Knight et Natalie Spooner ont décidé de bouder la NWHL, qui est établie aux ÉtatsUnis.
«L’annonce de ce matin offre à la possibilité à des femmes de jouer au hockey. Est-ce que c’est la formule idéale pour nos meilleures joueuses? Non. Mais c’est tout de même une offre de service alternative dans la région de Toronto. C’est comme si on disait: il n’y a pas de LNH, ni de Rocket de Laval. On en a besoin. Ce n’est pas une ligue professionnelle - nous n’en sommes pas encore rendues là -, mais elle offre à un bassin de joueuses l’opportunité de jouer», a expliqué celle qui est maintenant dirigeante de sa propre entreprise et conférencière. – PC