Malyka Keeley: garder la forme en confinement
Ce n'est pas parce que l'on est en confinement que l'on doit cesser de s'entraîner… Encore moins lorsqu'on vise à faire partie de l'élite mondiale de sa discipline.
En temps normal, la patineuse artistique de Campbellton serait en train d'étudier et de s'entraîner à l'école secondaire De Mortagne de Boucherville, un établissement qui offre plusieurs programmes sportsétudes, dont celui de patinage artistique. Là, la jeune dame de 12 ans en secondaire 1 étudie le matin et passe généralement ses aprèsmidi sur la glace, à s'entraîner.
Mais en raison de la fermeture des écoles, due à la pandémie de la COVID-19, Malyka est revenue chez elle à Campbellton pour quelques semaines, le temps que les choses se calment.
Mais ce temps en famille à Campbellton n'est pas pour autant synonyme de vacances. Tous les jours de la semaine, la jeune athlète doit se soumettre à une routine d'entraînement, question de continuer son apprentissage et, surtout, de ne pas perdre la main.
«Elle poursuit ses entraînements de façon virtuelle, avec son équipe d'entraîneurs en direct via internet. Ce sont des exercices hors glace bien entendu qui comprennent entre autres des sauts et des étirements. C'est important qu'elle continue à pratiquer les différentes techniques afin de ne pas prendre de retard lorsque la routine reprendra», explique sa mère, Marie-Claude Keeley, bien contente d'avoir sa fille auprès d'elle en cette période de pandémie.
En plus de cet entraînement quotidien, la patineuse court également beaucoup afin de garder la forme côté cardio.
Au Québec, en dépit de la vigueur de la pandémie, le gouvernement n'a pas jeté l'éponge sur l'année scolaire. Interrompus depuis plus d'un mois maintenant, les cours pourraient reprendre aussitôt qu'à la mi-mai. Sinon, la date tentative pour la reprise des entraînements seuls (sans classe) est le 15 juin. Bref, le retour sur la glace approche à grands pas, pandémie ou non.
«C'est important pour les athlètes de patinage artistique d'avoir un contact avec la glace, surtout à l'âge et au niveau de Malyka parce qu'elle est en plein développement. En temps normal, elle prend très peu de vacances de la patinoire dans une année, environ deux ou trois semaines. Trop de temps hors de la glace et on perd le momentum», poursuit Mme Keeley, ajoutant que la situation est la même pour pratiquement tous les patineurs de la planète.
N'empêche, l'idée de renvoyer sa fille en chambre, dans une autre province alors qu'une pandémie sévit, n'est pas sans inquiéter la maman.
«J'avoue que lorsque les autorités ont mentionné une réouverture possible des écoles en début mai, ça m'a fait peur. C'est toujours stressant aujourd'hui, mais si le gouvernement estime que c'est faisable, il doit avoir de bonnes raisons de croire que ça peut être fait sans mettre la sécurité des jeunes à risque», estime Mme Keeley.
Pour ce qui est de Malyka, même si elle aime bien cette pause familiale, elle avoue être impatiente de rechausser à nouveau ses patins.
«Au début c'était l'fun à la maison, mais là plus ça va, plus j'ai hâte de retourner dans mes choses, dans mes habitudes. Je suis toujours sur la patinoire, alors ça vient qu'à me manquer», confie la jeune femme qui passe en moyenne environ trois heures par jours – soit 15 à 20h par semaine – sur la glace du Centre Élite de patinage artistique lorsqu'elle est en mode «entraînement». ■