Une lourde charge
Laurie Anderson Conseillère en service à la personne Community Residential Living Board Woodstock
Je suis conseillère en service à la personne depuis près de 25 ans dans une maison de soins pour adultes souffrant de troubles du développement et de maladies mentales. Je suis également présidente de la section locale 3210 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) et des Syndicats des services communautaires du NouveauBrunswick (SSCNB).
Le SSCNB est un organisme provincial qui représente le personnel du secteur des soins. Nous veillons à ce que les femmes et les hommes qui y travaillent obtiennent des salaires et des conditions de travail décents et qu’ils puissent offrir des soins de haute qualité aux bénéficiaires. À l’heure actuelle, plusieurs d’entre nous gagnons entre 14$ et 16$ dollars de l’heure.
Compte tenu de la crise actuelle de la COVID-19, notre travail est plus que jamais considéré comme étant essentiel et nos salaires et conditions de travail devraient le refléter. Traditionnellement, les emplois à prédominance féminine ont été et continuent d’être sous-évalués et terriblement sous-payés. Le personnel de première ligne est très affecté par la crise de recrutement et de rétention et nous sommes inquiets de l’avenir et de la qualité des soins que recevront nos bénéficiaires.
Depuis COVID-19, nous nous inquiétons d’autant plus en raison de l’impact que cette pandémie peut avoir non seulement sur nous qui travaillons dans le secteur, mais également sur nos familles et les personnes dont nous prenons soin. Pourtant, nous nous présentons tous les jours, quelles que soient nos craintes, parce que nous avons à coeur le bien-être des bénéficiaires.
Nous pourrions demeurer à la maison en sécurité avec nos familles et gagner plus d’argent que notre salaire journalier moyen!
Il est temps que le gouvernement se mobilise et ouvre les yeux sur cette crise qui sévit dans notre secteur. Nous avons besoin de salaires décents, de meilleures conditions de travail et de respect.
Nous, le personnel de première ligne, portons une lourde charge de travail depuis bien trop longtemps avec très peu en retour.
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