Plus qu’une tendance?
Est-ce que l’achat local est une simple tendance du moment ou un mouvement là pour rester?
Julie Pinette, directrice générale de la Chambre de commerce Chaleur, prédit pour sa part que les consommateurs ne retourneront pas à leurs vieilles habitudes après la crise. «Je pense que c’est là pour rester», a-t-elle répliqué. «Vous savez, ils disent que ça prend 21 jours pour établir une routine et nous avons déjà franchi cette étape(...)» La directrice considère que la pandémie force et continue de forcer le public à accueillir le changement et à oser sortir de sa zone de confort.
«Je pense que ça va faire partie de la nouvelle réalité de se demander: qu’estce qu’on a ici en premier lieu?»
En plus de créer un sentiment d’appartenance à la région, cette épreuve aurait aussi rapprocher les commerçants. «Je pense que ça va éliminer le sentiment d’être toujours en compétition (...)», a avancé Mme Pinette.
«On dirait qu’il y avait une croyance avant que nous étions constamment en compétition indirecte avec tout le monde, mais je crois que ça va changer.» Enfin, l’Acadie Nouvelle s’est tourné vers Michèle Larocque, propriétaire de La Shop à Poil, à Bathurst.
Elle nous a confié qu’elle commençait à remonter tranquillement la pente après quelques semaines très difficiles ou elle a vu son chiffres d’affaires chuter d’environ 90%.
«Depuis que le gouvernement nous a donné feu vert pour toiletter, ça va mieux. Il y a une très grande demande, donc je commence tranquillement à reprendre du poil de la bête comme on dit.» La propriétaire devine que l’incertitude liée à la crise avait dissuadé plusieurs consommateurs.
«C’est certain que ce n’est pas le temps de dépenser (...), mais c’est important de supporter les petites entreprises de chez nous plutôt que d’acheter par internet.» Mme Larocque fait savoir que son commerce n’aurait pas «survit» jusqu’ici sans l’appui de ses clients.
«C’est le temps de laisser Amazon et eBay de côté. C’est le temps d’appuyer les petits entrepreneurs», a-t-elle évoqué. - AR