Finances publiques: une mise à jour au Nouveau-Brunswick d’ici la fin du mois
Les Néo-Brunswickois auront l’heure juste avant la fin du mois sur l’état des finances de la province dans le contexte de la pandémie de COVID-19, promet Blaine Higgs.
Le premier ministre a annoncé vendredi que son ministre des Finances, Ernie Steeves, présentera une mise à jour économique à temps pour la reprise des travaux législatifs.
L’Assemblée législative doit reprendre ses activités sous une forme adaptée à l’ère du coronavirus le 26 mai.
«Ça pourrait se faire ce jour-là lorsque l’Assemblée rouvrira, ou lors d’une conférence de presse avant ça», a confié M. Higgs en point de presse.
«Nous allons partager de l’information sur la situation (économique) dans laquelle se trouve la province à notre avis en ce moment.»
Blaine Higgs a prévenu que l’état des finances publiques n’aura rien à voir avec le budget qui a été adopté il y a à peine deux mois.
Sans surprise, le surplus de 92,4 millions $ prévu pour l’année financière 2020-2021 s’est transformé en un immense déficit.
Une analyse de la Banque Scotia a même prédit cette semaine que le Nouveau-Brunswick allait se retrouver avec manque à gagner record de plus d’un milliard de dollars.
M. Higgs a cependant précisé que la situation actuelle n’était pas aussi mauvaise que le suggère l’institution financière.
Le premier ministre souhaite que la mise à jour aborde aussi les perspectives financières à long terme de la province alors que l’économie canadienne tout entière souffre des conséquences de la COVID-19.
«Je suis très sensible à ce à quoi notre budget ressemblera dans les années à venir si les choses changent au niveau des paiements de transfert», a-t-il dit.
Le chef du Parti libéral, Kevin Vickers, réclame une mise à jour financière de la part du gouvernement afin de guider le travail des députés de l’opposition lors de la reprise des travaux législatifs.
«Ces chiffres devraient être rendus publics et fournis aux députés pour aider à informer le débat et la discussion lorsque l’Assemblée reprendra», a-t-il déclaré dans un communiqué.
«Ce sera une information importante pour les députés lorsque nous entamerons les discussions sur les mesures que nous pouvons prendre pour relancer l’économie».
M. Vickers soutient que le gouvernement Higgs n’en fait pas assez pour assurer la relance de l’économie néo-brunswickoise.
«Pour nous, la question la plus urgente dans les mois à venir est de savoir ce que le gouvernement peut faire pour aider à relancer l’économie. Je ne suis pas sûr que les gens se rendent compte à quel point les choses pourraient mal tourner pour l’économie si la province ne se mobilise pas.»
Les secteurs de l’agriculture et de la transformation des produits de la mer sont particulièrement touchés par la pandémie de COVID-19 en raison du moratoire sur les travailleurs étrangers temporaires imposé par la province.
Blaine Higgs a admis vendredi que son espoir de voir les chômeurs et les étudiants remplacer ces travailleurs étrangers dans les champs et dans les usines ne s’est pas tout à fait réalisé.
«La participation a-t-elle été ce que j’espérais à ce stade? Non, ce n’est pas le cas. Est-ce inquiétant lorsque l’on considère que nous avons 70 000 personnes sans emploi dans la province? Oui, c’est inquiétant», a-t-il confié.
Selon lui, la Prestation canadienne d’urgence qui donne 2000$ par mois à ceux qui ont perdu leur emploi en raison de la pandémie y est pour quelque chose.
«Ai-je l’impression que le programme fédéral qui consiste à payer les gens quatre mois pour rester chez eux sans même avoir besoin de chercher un emploi est un facteur ? Oui.»
M. Higgs a malgré tout renouvelé son plaidoyer envers les chômeurs et les étudiants ainsi que sa promesse d’aider les employeurs à trouver la main-d’oeuvre dont ils ont besoin.
«Je vais continuer à croire dans les NéoBrunswickois», a-t-il dit. ■