Message au nouveau président de la SANB
Monsieur le président, plusieurs membres ont été déçus lorsque ma proposition, soumise à l’assemblée générale annuelle et demandant que les communiqués de la Société de l’Acadie du Nouveau‑Brunswick ne soient publiés qu’en français, a été rejetée par l’assemblée.
Par ailleurs, je n’ai pas très bien compris lorsque vous avez déclaré dans votre discours inaugural que le bilinguisme était un avantage. Est‑ce dire que votre définition du bilinguisme annonce que la SANB est un organisme bilingue qui doit publier ses communiqués dans les deux langues officielles et/ou contribuer financièrement à des organismes majoritairement anglophones?
Nous souhaiterions donc connaître votre définition de l’identité linguistique et culturelle de la communauté acadienne et francophone, de même que celle de la SANB.
Rappelons‑nous que si toutes et tous les militants de notre identité linguistique des années 1960 et 1970 – conseillers scolaires, aînés, sportifs, enseignantes et enseignants, juristes de langue française, travailleurs de la santé ainsi que celles et ceux qui oeuvrent dans tous les domaines de notre activité communautaire – avaient tenu un message bilingue, l’Acadie du N.‑B. ne serait pas là où elle se trouve aujourd’hui sur l’échiquier sociopolitique.
Comprenez‑moi bien, je ne suis pas contre le bilinguisme individuel. Quand je siégeais au conseil d’administration de la SANB, il y a quelques années, on m’a délégué pour aller rencontrer le regroupement des fonctionnaires provinciaux anglophones de Fredericton qui voulaient connaître nos aspirations culturelles collectives.
J’y suis allé sans réserve, heureux d’être bilingue, et je n’ai pas eu à leur démontrer que la SANB était un organisme bilingue. La SANB a obtenu le respect des instances gouvernementales et médiatiques grâce à son caractère originel qu’elle a su conserver jusqu’à aujourd’hui.
S’il vous plaît, nous comptons sur vous pour qu’elle ne perde pas ses galons au nom de l’accommodement comme le suggérait un des représentants provinciaux du nouveau C.A., dans le cadre de notre première assemblée générale annuelle virtuelle historique du 23 juin 2020. ■