BLAINE HIGGS TROP OCCUPÉ POUR LE RESTIGOUCHE
La rencontre d’urgence avec le premier ministre sur la COVID-19, demandée par la CSR Restigouche, n’aura finalement pas lieu. Blaine Higgs étant trop occupé, il a délégué son ministre de la Santé. Cela ne plaît pas du tout à certains élus de la région.
Les membres de la Commission de services régionaux du Restigouche ont tenté à plusieurs reprises au cours des dernières semaines d’obtenir une rencontre avec le premier ministre.
Ils voulaient notamment lui faire part de leur insatisfaction quant à l’absence de progrès dans le dossier de la création d’une bulle avec la région gaspésienne d’Avignon et de leurs inquiétudes face à la gestion de la dernière éclosion de la COVID-19.
Quelques heures à peine avant le début de l’assemblée générale annuelle de la CSR Restigouche, qui a eu lieu jeudi par visioconférence, la réponse est finalement arrivée. Celle-ci était négative. Dans une lettre adressée à la Commission, le premier ministre a plutôt délégué son ministre de la Santé, Hugh Flemming, prétextant un horaire trop chargé au cours des prochaines semaines.
Cette réponse a fait bondir certains membres de la CSR Restigouche, notamment le maire de Balmoral et président du Forum des maires du Restigouche, Charles Bernard.
«Le premier ministre démontre une fois de plus à quel point il est insensible lorsque vient le temps de discuter des intérêts du Restigouche», a affirmé le maire, visiblement irrité par ce qu’il qualifie de manque de considération.
«Aucune action n’a été posée par ce gouvernement pour aider lors de l’éclosion de la COVID-19, ni pour ouvrir notre frontière avec nos voisins. Nos hautes autorités de la province n’agissent pas, refusent de dialoguer avec nous depuis le début de la crise, et même plusieurs mois auparavant. Est-ce qu’il va falloir que nous sortions dans la rue pour que Fredericton se réveille?»
Le maire de Dalhousie, Normand Pelletier, a abondé dans le même sens.
«C’est à se demander si nous faisons encore partie de la province aux yeux de ce gouvernement.»
Le président du DSL de Saint-JeanBaptiste-Menneval, Burt Paulin, a joint sa voix à la leur.
«La façon dont le gouvernement agit face aux problèmes que nous rencontrons ici est tout à fait inacceptable. C’est un dossier après l’autre.»
«On a de la difficulté à rencontrer les gens qui sont aptes à prendre des décisions dans ce gouvernement, si bien que ça bloque les dossiers et ça cause énormément de frustrations.»
Au final, Charles Bernard et son homologue de Glencoe, Brad Mann, se sont dits prêts à se rendre à Fredericton en personne rencontrer le premier ministre.
«Si c’est trop lui demander de venir ici, on va s’y rendre», a lancé le maire. ■