Une loi avec plus de mordant
Le commissaire se réjouit toutefois de la volonté affichée du gouvernement fédéral de s’attaquer prochainement à la Loi sur les langues officielles du Canada, notant que «le gouvernement a tous les outils en main pour passer de la parole aux actes lorsque les activités parlementaires auront repris leur cours normal».
En entrevue avec l’Acadie Nouvelle, il faut le voeu d’une législation «plus robuste» qui offrirait au commissariat plus de pouvoirs contraignants et instaurerait de nouveaux mécanismes de conformité, tels que l’imposition de sanctions administratives pécuniaires dans les cas de violation à la Loi.
«La loi doit clarifier la gouvernance, clarifier qui est responsable de la gestion des langues officielles au sein du gouvernement fédéral», ajoute Raymond Théberge, qui demande en outre des efforts accrus pour promouvoir la dualité linguistique auprès du public.
Il salue aussi l’ajout de questions liées au droit à l’instruction dans la langue de la minorité dans le questionnaire du recensement de 2021 qui permettra de mieux cibler les besoins d’écoles francophones.
En revanche, la faiblesse de l’immigration francophone au pays le préoccupe. «L’immigration est importante pour maintenir le poids démographique des communautés en situation minoritaire. En 15 ans, les cibles n’ont jamais été atteintes, il faut trouver des moyens d’y arriver.» - SD