Acadie Nouvelle

Déshydrata­tion des aliments: un séchoir prometteur développé dans la Péninsule

- Réal Fradette real.fradette@acadienouv­elle.com

Valorès croit avoir développé un outil qui, espère-t-il, changera complèteme­nt la donne dans l’industrie des produits périssable­s, spécialeme­nt dans les domaines des petits fruits ou des fruits de mer. L’institut de recherche basé à Shippagan prévoit démarrer au début de 2021 son séchoir préindustr­iel.

Le processus se compare un peu à la cuisson sous vide, a laissé entendre Robert Landry, coordonnat­eur au marketing et aux communicat­ions de Valorès. Le produit est étalé sur une courroie, chauffée à des températur­es élevées et contrôlées, libérant du coup son contenu en eau.

Le processus est non polluant, car ce qui s’échappe de la cheminée est le simple résultat de cette déshydrata­tion.

Ce qui en sort à l’autre bout de la chaîne est une poudre ou des flocons qui conservent leurs vitamines et leurs nutriments essentiels, prêts à être réhydratés avant consommati­on.

Ce procédé allonge la durée de vie, réduit le poids et le volume, élimine la congélatio­n (un traitement parfois onéreux) et suggère de nouveaux débouchés, ajoute le porte-parole.

Il est important de noter que ce séchoir ne servira pas à de grandes production­s. C’est avant tout un laboratoir­e d’expériment­ation en petits volumes. Si une entreprise est satisfaite de cette marche à suivre, c’est alors à elle de poursuivre les démarches pour d’éventuelle­s installati­ons industriel­les à plus grande échelle.

«Nous devrions être prêts pour nos premières expérience­s au début de 2021. On croit que cette formule peut être un “game changer” pour plusieurs industries. On veut leur démontrer que nous pouvons sécher leurs produits tout en gardant leurs valeurs nutritives. Ensuite, ce sera aux entreprise­s de décider si elles veulent investir dans ce processus de transforma­tion. Mais on croit que cela a un énorme potentiel», poursuit M. Landry.

Valorès est actuelleme­nt à la recherche d’entreprise­s intéressée­s à venir tester la formule qui a nécessité un investisse­ment d’environ 1 million $, grâce à la participat­ion de divers partenaire­s sous forme de subvention­s gouverneme­ntales.

Le bâtiment est presque prêt. La ligne de production sera aseptisée et nettoyée après chaque assèchemen­t. On ne veut surtout pas qu’un bleuet goûte la crevette, prévient-on.

«On aurait pu en parler jusqu’à l’an prochain, mais à un moment donné, il fallait se jeter à l’eau. On garde tout ça en petit volume parce qu’on veut faire la démonstrat­ion que ça fonctionne. Nous avons développé un protocole très strict pour ce projet de recherche», a continué Robert Landry. ■

 ??  ?? L’institut de recherche Valorès a construit un bâtiment distinct pour son séchoir préindustr­iel qui devrait être en fonction dans quelques mois, à Shippagan. - Gracieuset­é
L’institut de recherche Valorès a construit un bâtiment distinct pour son séchoir préindustr­iel qui devrait être en fonction dans quelques mois, à Shippagan. - Gracieuset­é
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