COVID-19: Legault lance un appel aux jeunes pour «casser» la 2e vague
Le gouvernement Legault braque un projecteur sur les jeunes, qui pourraient bien faire la différence selon lui en vue de casser la deuxième vague de pandémie de COVID-19.
«Une bonne partie de la solution est entre vos mains», a dit le premier ministre François Legault, mardi, en conférence de presse, en lançant un appel aux jeunes, invités à faire tous les efforts requis pour freiner la propagation du virus.
Il a rappelé que presque la moitié des nouveaux cas d’infection visaient des personnes âgées de moins de 30 ans.
S’ils sont en général frappés moins fort par la maladie, les jeunes risquent de contaminer leurs parents et leurs grands-parents, qui eux seront plus à risque. Des vies sont en jeu, a-t-il dit.
Le premier ministre s’est dit conscient d’avoir asséné la veille un «coup de masse» en décrétant la fermeture de restaurants, bars, salles de spectacles, dans plusieurs régions ayant basculé en zone rouge.
Le gouvernement doit annoncer dans les prochains jours un programme d’aide financière destiné aux entrepreneurs des secteurs visés par ces fermetures.
Le premier ministre doit aussi annoncer mercredi quels seront les pouvoirs accordés aux policiers et quelles seront les directives émises pour appliquer certaines mesures sanitaires, soit la nouvelle obligation de porter un masque dans une manifestation et l’interdiction de faire des rassemblements dans une résidence privée.
Le premier ministre Legault était accompagné du ministre de la Santé, Christian Dubé, et du directeur national de la santé publique, le Dr Horacio Arruda.
LES TROIS PARTIS D’OPPOSITION RÉCLAMENT DES EXPLICATIONS
Aucun des trois partis d’opposition n’a l’intention de se montrer docile envers le gouvernement durant cette deuxième vague de pandémie de coronavirus.
Au contraire, ils entendent bien forcer le gouvernement Legault à rendre des comptes, réclamant plus de transparence quant aux motivations l’ayant mené à prendre les décisions annoncées en vue de freiner la propagation de la COVID-19.
En point de presse à l’Assemblée nationale, mardi, le chef par intérim du Parti québécois (PQ), Pascal Bérubé, a estimé que la santé publique n’avait d’autre choix que de rendre publics dès maintenant les avis touchant les mesures affectant les secteurs de la restauration, des bars et de la culture.
Les partis d’opposition n’ont pas à «accepter sans questionner» des décisions gouvernementales ayant un impact important sur divers secteurs d’activité, décisions prises en principe à partir d’avis de la santé publique.
Les cheffes de l’opposition libérale, Dominique Anglade, et de Québec solidaire, Manon Massé, ont tenu essentiellement le même discours mardi.
«C’est terminé le temps où on demande aux oppositions de partager le message (du gouvernement) sans avoir aucune indication sur comment les décisions ont été prises», a plaidé M. Bérubé. ■