L’incertitude grimpe entourant la vente d’usines de Bombardier à Spirit
L’incertitude continue à grimper entourant la vente des activités d’aérostructures de Bombardier à Spirit AeroSystems, alors que la société américaine prévient qu’un échec de la transaction pourrait paver la voie à un litige judiciaire avec l’entreprise québécoise.
Une semaine après avoir indiqué que certaines conditions de clôture n’étaient toujours pas remplies, la compagnie établie au Kansas a lancé un nouvel avertissement dans un document déposé auprès des autorités réglementaires américaines, dans lequel elle confirme l’annulation de son entente pour mettre la main sur le fabricant belge de pièces aéronautiques Asco.
Si elle estime avoir respecté ses engagements jusqu’à présent, il est possible que la transaction de 500 millions $ US intervenue avec Bombardier ne se concrétise pas avant la date butoir, le 31 octobre. «Dans ce cas, (Bombardier) pourrait intenter des recours judiciaires en alléguant que nous ne nous sommes pas conformés à nos engagements, a écrit Spirit AeroSystems dans le document. Il y a un risque que le dénouement d’un tel litige ne soit pas en notre faveur.» À la Bourse de Toronto, mercredi après-midi, le titre de l’avionneur québécois se négociait à 33,3 cents, en recul d’environ 3,6%. Dans un courriel, une porte-parole de Spirit AeroSystems, Molly Edwards, a souligné que la compagnie, qui figure parmi les principaux fournisseurs de Boeing, voulait poursuivre sa diversification pour accroître son exposition auprès d’Airbus. Elle a ajouté que l’acquisition des sites de Bombardier à Belfast et à Casablanca s’inscrivait dans cette stratégie. - La Presse canadienne: Paul Chiasson