Acadie Nouvelle

Mathieu Fortin se mesure au sentier Népisiuit Mi’gmaq

- Robert Lagacé robert.lagace@acadienouv­elle.com @RobLagace

Comme c’est le cas chez plusieurs adeptes de course de sentier, Mathieu Fortin carbure aux défis. Il y a deux ans, il a participé à une escapade de deux jours en pleine canicule d’une distance de 147 km en compagnie de Johanne Thériault et François Demars. L’objectif était alors de faire connaître le sentier Népisiguit Mi’gmaq. Cette fois-ci, il va s’attaquer en solitaire au même sentier, mais en y ajoutant près d’une vingtaine de kilomètres supplément­aires en montagne et en terminant le tout en moins de 24 heures.

Le coach en conditionn­ement physique de Caraquet compte prendre le départ le samedi 10 octobre à la pointe Daly. Il ignore encore à quelle heure il va s’élancer, mais il compte atteindre l’arrivée au parc provincial du MontCarlet­on en moins de 24 heures.

Dès la première question, à savoir ce qui l’avait motivé à se lancer dans une telle aventure, Mathieu Fortin a tenu à mettre immédiatem­ent les pendules à l’heure.

«Oui c’est un défi personnel. Mais pour moi, c’est avant tout une façon de mettre en valeur ce sentier. En fait, je crois énormément à l’importance d’investir dans le développem­ent de sentiers. Ça aide non seulement à améliorer la santé et le bien-être de la population, mais ça valorise aussi l’environnem­ent tout en contribuan­t au développem­ent touristiqu­e», affirme l’homme derrière le succès de la course de sentier de Caraquet.

«Il y a plusieurs personnes qui ont parcouru le sentier d’un bout à l’autre. Mais je crois être le premier à le tenter en moins de 24 heures», dit-il.

«C’est un parcours accidenté avec des roches, des racines, des ruisseaux et des montagnes. Au bout de 150 km, je vais poursuivre ma route pour faire l’ascension des monts Carleton (817 mètres), Head (792m) et Sagamook (777m) afin de prolonger mon parcours d’environ 17 km. C’est sûr que ça fait toujours peur d’annoncer publiqueme­nt un objectif comme ça, mais mon expérience me dit que je peux le faire», raconte-t-il.

UNE ACTIVITÉ FAMILIALE

Pendant tout le trajet, son frère Stéphane et son père Denis le suivront à distance en véhicule. «Ils sont tous les deux des adeptes de la chasse et de la pêche et ils connaissen­t bien le sentier, mentionne Mathieu. Ils seront là pour m’approvisio­nner en eau et en nourriture. D’ailleurs, ça risque d’être une belle aventure pour eux aussi parce que les routes qu’ils vont emprunter seront parfois à plusieurs kilomètres du sentier dans lequel je vais courir. Je suis vraiment content qu’ils aient accepté de me suivre. Ils devront donc parfois marcher et traverser la rivière pour me rejoindre. Ce n’est pas pour rien qu’ils auront avec eux un kayak et une scie mécanique. Ça ne sera pas toujours évident de s’orienter avec précision afin de croiser mon chemin au bon moment.»

«J’ai hâte parce qu’en plus d’être une activité familiale, le sentier Népisiguit Mi’gmaq est un endroit que j’affectionn­e beaucoup. Le sentier suit la rivière tout le long et ça promet d’être très beau avec les couleurs de l’automne. J’espère que ça va encourager les gens à aller se promener à leur tour dans un sentier dans nos forêts. Les gens n’ont pas idée à quel point nous avons de beaux terrains de jeu et ça se trouve tout juste dans nos cours arrières», ajoute Mathieu Fortin. ■

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Mathieu Fortin (à gauche) sera accompagné de son frère Stéphane (au centre) et son père Denis pendant son escapade dans le sentier Népisiguit Mi’gmaq. - Gracieuset­é: Nam Fortin
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