Secret Society of Second- Born Royals: gênant
Je suis conscient que je ne fais pas du tout partie du public cible de Secret Society of Second-Born Royals (Disney+). Mais public cible ou non, je sais faire la part des choses et reconnaître les qualités d'un film. Dans ce cas-ci, je cherche encore...
Sam (Peyton Elizabeth Lee) est la soeur cadette de la future reine du royaume d'Illyria - un fictif petit pays européen.
Rebelle, l'adolescente déteste son statut de membre de la famille royale. Elle préfère jouer de la guitare avec un ami et assister illégalement à des concerts rock.
Lasse de voir Sam afficher si peu de sérieux, la reine Catherine (Elodie Yung) lui ordonne de passer l'été à l'école.Sur place, Sam fera la connaissance de quatre autres membres de familles royales. Les membres du quintette apprendront alors qu'ils sont titulaires de super pouvoirs.
À l'issue de leur entraînement, les plus méritants seront invités à se joindre à une société secrète qui protège les monarchies de la planète de diverses menaces. Leurs autres verront leur mémoire effacée et seront renvoyés à leur existence mondaine.
Quel sort attend Sam?
HONTEUSE SOUPE
Il ne fait aucun doute dans mon esprit que le scénario de Secret Society of Second-Born Royals est issu d'une série de focus groups.
L'oeuvre emprunte sans gêne ses principaux éléments à X-Men, Avengers, Hunger Games, Kingsman et même Harry Potter.
Tout ça est condensé dans une oeuvre qui se tient à peine et qui ressemble à ces films parodiques du tournant du millénaire comme Scary Movie et Not Another Teen Movie.
Certains éléments du scénario ne tiennent pas non plus la route. Comme le méchant, beaucoup trop organisé pour quelqu'un qui a passé les dix dernières années dans une prison à sécurité maximum.
Il est aussi un peu stupide que le personnage principal, une princesse européenne, parle avec un accent américain... Certains effets visuels sont de plus totalement ratés. Et le jeu des comédiens est par moment gênant.
Je comprends que Disney subit des pressions pour majorer rapidement sa très limitée offre de contenu original sur son site de distribution - afin d'attirer de nouveaux abonnés.
Je comprends aussi que le film s'adresse à un public préadolescent. Reste que nos enfants méritent mieux qu'un film bourré d'illogismes, sans véritable message et qui plagie sans subtilité des oeuvres dix fois plus intelligentes et socialement significatives. ■