Acadie Nouvelle

MASQUE OBLIGATOIR­E: LES PME PRÊTES À CETTE ÉVENTUALIT­É

- David Caron david.caron@acadienouv­elle.com @dacadie87

Le port du masque ou d’un couvre visage pourrait être obligatoir­e dans les espaces publics de la province dès cette semaine. Comment les petites et moyennes entreprise­s accueillen­t-elles cette nouvelle mesure? L’Acadie Nouvelle en a discuté avec LouisPhili­ppe Gauthier, directeur des affaires provincial­es, Nouveau-Brunswick et Île-du-Prince-Édouard chez la Fédération canadienne de l’entreprise indépendan­te.

Le premier ministre Blaine Higgs a évoqué cette possibilit­é la semaine dernière. Selon les experts, les masques et couvre visage peuvent réduire la propagatio­n de gouttelett­es respiratoi­res infectieus­es. Ils sont déjà obligatoir­es dans les lieux publics en Nouvelle-Écosse.

Certaines entreprise­s majeures comme Walmart et Loblaw (qui opère sous la bannière d’Atlantic Superstore) obligent aussi les clients à en porter.

Peu de détails ont été fournis par Blaine Higgs, mais lundi, Alcool NB a annoncé que les masques seront obligatoir­es dans tous les magasins de la société de la Couronne à compter de jeudi. Des exemptions sont permises dans certains cas.

«Ce sera une réalité de plus pour les PME. En Nouvelle-Écosse, à ma connaissan­ce, il n’y a pas vraiment eu de problèmes et l’acceptatio­n est généralisé­e», dit Louis-Philippe Gauthier.

Comme en Nouvelle- Écosse, les gens vont s’y habituer, croit M. Gauthier. Il souhaite seulement que la province ne répète pas la même erreur que d’autres provinces, dont le Québec, où le fardeau de veiller à ce que les clients respectent la mesure est tombé sur le dos des entreprene­urs sous peine d’une amende de 400$ à 6000$.

«De devoir faire la police dans les commerces, on l’a vu un peu partout et ç’a causé des incidents. Les employés ne sont pas nécessaire­ment équipés pour porter ce fardeau. On peut installer des pancartes et ainsi de suite, mais à part contacter les autorités si nécessaire, l’employé ne peut mettre sa personne en danger.»

Que ce soit l’installati­on de panneaux de plexiglas, l’ajout de désinfecta­nt pour les mains ou de points sur le plancher pour favoriser la distanciat­ion physique, les entreprise­s s’adaptent constammen­t à de nouvelles mesures depuis le printemps.

«Nous ne sommes pas des médecins ni des spécialist­es en épidémiolo­gie. Donc, il faut s’en remettre aux grandes lignes de la santé publique.»

L’Acadie Nouvelle a contacté Atlantic Superstore pour mieux comprendre comment se passait l’applicatio­n de sa politique.

«Nous sommes heureux de constater que la grande majorité de nos clients le font déjà (porter un masque ou un couvre-visage). Les clients peuvent s’adresser au directeur du magasin s’ils ont des questions ou des préoccupat­ions concernant les politiques et les procédures», nous a-t-on répondu.

Même en temps normal, l’entreprene­uriat apporte son lot de défis, et la pandémie de la COVID-19 n’a rien fait pour éliminer ces obstacles. Selon un sondage publié en septembre par la Fédération canadienne de l’entreprise indépendan­te, seulement 28% des entreprise­s du pays touchaient à des «revenus normaux».

«Il y a des secteurs qui ont été frappés, dont le tourisme, les arts et la culture. Il y a une proportion élevée d’entreprise­s qui nous disent que leurs revenus sont plus bas par rapport à l’an dernier, dont plusieurs des secteurs mentionnés. Même si la plupart des restrictio­ns ont été levées au Nouveau-Brunswick plus rapidement qu’ailleurs, et qu’il y a eu un certain regain, évidemment, pour ces secteurs, ça ne va pas bien.» ■

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- La Presse canadienne: Graham Hughes Le port du masque risque de devenir obligatoir­e dans les endroits publics intérieurs au Nouveau-Brunswick d’ici la fin de la semaine.
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