Être un «écolo-bourgeois»
«Les gens qui font du glamping sont des écolos-bourgeois, qui aiment avoir leur petit confort et essayer des choses nouvelles, mais qui, en même temps, sont très verts et favorables aux énergies renouvelables», avance la gymnaste et circassienne, Marie-Luce Quéverdo.
Des études de l’UQÀM et de l’Université de Rijeka (en Croatie) de 2017 et 2019 montrent en tout cas que ces vacanciers sont en majorité jeunes (entre 18 et 45 ans), diplômés du secondaire, bien payés et féminins.
Originaire de France, Mme Quéverdo a pratiqué cette forme de tourisme dans son pays natal. Elle prévoyait de renouveler l’expérience dans sa province d’adoption, mais a dû annuler ce projet à cause de la pandémie de COVID-19.
«On fait du glamping comme si on allait à l’hôtel, mais en étant dehors, détaille-t-elle à propos de son couple. C’est un cadeau qu’on se fait, parce qu’on trouve que c’est agréable. Quand on veut s’échapper du quotidien, on fait ça deux nuits et on rentre.»
L’amatrice de camping à la dure, qui a installé sur sa propriété de Memramcook une yourte traditionnelle importée de Mongolie, remet toutefois en cause le contact avec la nature vantée par les propriétaires de terrains de glamping.
«Oui, tu vois les étoiles, mais tu as les toilettes et les commodités, s’amuse-t-elle. Tu ne vas pas avoir de défi avec la nature, tu ne vas pas être en communion avec elle, tu vas être dans un bon lit avec un bon matelas, une bonne couette et toute la décoration hyper mignonne. Est-ce que tu es réellement en contact avec la nature quand tu peux brancher ton portable, que tu peux prendre des photos et publier des stories [sur Facebook] à propos de ta vie?»