Repêchage: Trevor Timmins fin prêt
Les 102 jours supplémentaires de préparation pour le repêchage en raison du report provoqué par la pandémie de la COVID-19 ont permis à Trevor Timmins d’amasser des informations supplémentaires sur plus d’espoirs que dans un contexte normal – en plus de finir par ne voir que les défauts de certains.
Le directeur général adjoint du Canadien de Montréal a admis que les recruteurs ont été sujets à de la surexposition avec certains espoirs cette année. Timmins et son équipe ont passé l’été à réviser des vidéos des espoirs disponibles lors du repêchage de la LNH, qui aura lieu de manière virtuelle mardi et mercredi. «C’est la nature humaine de devenir négatif quand vous voyez le même joueur à répétition. Vous ne voyez que leurs erreurs», a mentionné Timmins lundi.
«Notre travail en tant que recruteurs dans la LNH est de prédire ce qu’un joueur va pouvoir accomplir et c’est difficile. Il faut donc maintenir une vision positive, se demander comment il va faire pour atteindre la LNH. A-t-il les qualités et le caractère pour surmonter les faiblesses que nous finissons par voir en regardant trop de séquences vidéo? Il faut garder une vision d’ensemble.»
Le Canadien possède 11 choix lors de l’encan amateur, incluant le 16e droit de parole.
Même si le directeur général du Canadien, Marc Bergevin, s’est dit ouvert à transiger son choix de première ronde pour la bonne offre, il a noté lundi qu’il s’attendait pour l’instant à se prévaloir de ce choix mardi soir.
Si les mêmes noms reviennent souvent dans le top-10 ou 12 des listes de plusieurs observateurs, il est plus difficile de prédire quels espoirs seront disponibles rendus au 16e rang. L’an dernier, le Canadien s’était dit surpris de pouvoir sélectionner l’attaquant américain Cole Caufield au 15e rang.
«Vous ne pouvez pas être trop confiants avant le repêchage, a dit Timmins. Vous allez souvent avoir besoin de l’aide des autres équipes pour repêcher un joueur que vous avez ciblé.»
«J’espère qu’avec un peu de chance, nous pourrons sélectionner au 16e rang un joueur qui était plus haut sur notre liste.»
Le Canadien possède également trois choix de deuxième tour (les 47e, 48e et 57e au total) et Timmins espère pouvoir aussi piger un peu plus haut dans sa liste.
GALLAGHER COMME MODÈLE
Sans vouloir trop en dire sur sa manière d’évaluer les joueurs, Timmins a néanmoins admis que le Tricolore mettait beaucoup l’accent sur le caractère des espoirs.
«Nous voulons des personnes qui vont payer le prix pour s’améliorer, pour aider l’équipe à gagner, a mentionné Timmins. Nous voulons des joueurs qui vont travailler aussi fort en juin qu’en janvier.»
«Regardez quelqu’un comme Brendan Gallagher. Pensez à tout le temps et l’effort qu’il a dû mettre pour s’améliorer chaque été. Nous voyons le produit final aujourd’hui. Nous voulons des joueurs qui sont prêts à faire la même chose que Gallagher.»
Le temps supplémentaire avant le repêchage a permis à Timmins et son équipe d’approfondir leurs recherches sur un plus grand nombre d’espoirs que d’habitude. Timmins a noté avoir fait des entrevues avec plus de 200 joueurs, et plus d’une fois dans certains cas.
«Nous avons pu plonger dans la personnalité des espoirs», a-t-il dit à ce sujet.
Le docteur David Scott, conseiller en psychologie sportive chez le Tricolore, a aussi été impliqué à ce niveau.
«Nous envoyons des questionnaires de personnalité aux joueurs, puis ils sont retournés au docteur Scott, qui les analyse, a expliqué Timmins. Il développe ensuite des questions qui vont nous permettre d’obtenir des clarifications à certains niveaux lors des entrevues.»
Timmins a noté que ces recherches supplémentaires seront plus utiles en fin de repêchage – une bonne nouvelle alors que le Canadien possède six choix dans les quatre dernières rondes. Mais pour l’instant, les projecteurs seront tournés vers le 16e choix. ■