Satisfaction dans les hôpitaux: pas d’amélioration depuis 2016
Un sondage du Conseil de la Santé du Nouveau-Brunswick mené en 2019 auprès de 6201 patients dans plus de 20 hôpitaux révèle une absence d’amélioration de leur expérience dans l’ensemble du système de santé.
Le CSNB a recueilli des données sur différents aspects de l’expérience des patients, tels que la propreté, la communication, la qualité des aliments et le contrôle de la douleur.
Le sondage a été réalisé dans les deux régies de santé du Nouveau-Brunswick, et présente à la fois des données sur l’ensemble du système et sur des hôpitaux précis.
Il y a des variations selon les régions et les critères évalués, mais le portrait global ne montre pas d’amélioration marquée depuis 2016.
Quelques résultats en bref: seulement un patient sur deux a dit que sa chambre et sa salle de bain étaient toujours propres.
Seulement la moitié des patients ont dit être complètement informés du fonctionnement du processus d’admission.
Les patients ont accordé une note de 73% à la communication de la part des infirmières dans leurs explications sur la manière de traiter les patients et de leur écoute.
Globalement, 79% des malades ont évalué l’hôpital de façon favorable.
Du côté du service dans les deux langues officielles, 94% des patients qui préfèrent l’anglais ont toujours été servis dans leur langue, un chiffre qui baisse à 81% pour ceux qui préfèrent le français.
Pour Stéphane Robichaud, directeur général du CSNB, c’est le signe qu’il faut se retrousser les manches.
«Je ne pense pas que c’est réaliste de penser qu’une régie peut tenter d’attaquer tous les éléments d’un même coup», admet-il.
Selon Stéphane Robichaud, le système de santé éprouve des maux liés au manque de ressources et de main-d’oeuvre, mais ce n’est pas la seule source de ses problèmes.
Il y a aussi l’administration du système, à la fois du côté gouvernemental et des deux régies de santé, Vitalité et Horizon.
«On a besoin de ressources, mais on devrait pouvoir atteindre de meilleurs résultats avec les ressources qu’on a», résume-t-il.
Il estime que les changements fréquents de gouvernements et de dirigeants au sein des régies ont eu leur impact, à la longue, sur le bon fonctionnement du système de santé.
«Depuis la réforme de 2008, on a eu quatre gouvernements. L’élément de stabilité a été très difficile. Quand on connaît la réalité du cycle d’un mandat politique, c’est beaucoup d’incertitude dans le secteur de la santé pour les deux premières années», estime M. Robichaud.
Il y a aussi des difficultés liées au partage de compétences entre les régies et le gouvernement.
«Quand on a un certain nombre de personnes qui sont responsables, personne n’est vraiment responsable.»
Si les données agglomérées sur les hôpitaux du N.-B. donnent un portrait global de la situation, il y a tout de même des variations régionales.
L’Hôpital régional Chaleur de Bathurst, par exemple, est mentionné dans le rapport du CSNB comme étant un exemple d’améliorations marquées.
L’évaluation globale de l’hôpital, soit la proportion de patients sondés qui lui ont accordé une note de 8, 9 ou 10 sur 10, a augmenté de 70,6% à 84,2% de 2010 à 2019 (0 représente le pire hôpital, 10 le meilleur).
La marge d’erreur du sondage du CSNB est de 1,2% à l’échelle du N.-B. ■