Acadie Nouvelle

Médecins de famille: une pénurie difficile à renflouer, selon la ministre de la Santé

Le N.-B. en a encore beaucoup à faire pour renflouer la pénurie de médecins de famille, selon la ministre de la Santé Dorothy Shephard.

- Alexandre Boudreau alexandre.boudreau@acadienouv­elle.com

La nouvelle ministre de la Santé croit que le gouverneme­nt doit se doter d’un plan pour attirer de nouveaux médecins de famille et pour assurer leur rétention.

Elle estime aussi que l’embauche d’infirmière­s praticienn­es aidera la province à diminuer la longue liste d’attente.

Selon un article du Telegraph-Journal publié mercredi, il y a maintenant près de 37 000 Néo-Brunswicko­is sur la liste d’attente pour avoir accès à un médecin de famille, et il manquait toujours 69 médecins de famille dans la province en septembre.

Toujours selon ce média, la province n’a embauché que six infirmière­s praticienn­es ces derniers mois.

En entrevue avec l’Acadie Nouvelle, Dorothy Shephard explique que ces six nouvelles embauches pratiquero­nt la médecine dans des cliniques à Saint-Jean, Moncton et Fredericto­n.

Elle estime que chaque infirmière praticienn­e peut traiter environ 1000 patients, ce qui diminuerai­t de beaucoup la liste d’attente dans les grands centres.

Malgré le faible nombre d’embauches jusqu’à présent, elle assure que son gouverneme­nt s’engage toujours à recruter un total de 32 infirmière­s praticienn­es.

«Ça ne veut pas dire qu’on va arrêter de recruter des médecins et de les conserver.»

L’été dernier, quatre médecins ont quitté leur clinique dans la région de Fredericto­n. La province en a remplacé trois, mais le docteur Adrian Edgar, de la Clinique 554, met lui aussi la clé sous la porte de sa clinique de médecine familiale.

C’est un signe avant-coureur, en quelque sorte.

«Il faut regarder le fait que 35% de nos médecins de famille atteindron­t l’âge de la retraite dans les cinq prochaines années. Ça va être un défi. Mais c’est un problème national, internatio­nal, et on va devoir se trouver une stratégie», dit Dorothy Shephard.

SONDAGE

La ministre s’est aussi prononcée sur le sondage du Conseil de la santé du Nouveau-Brunswick publié mercredi, qui révèle qu’il n’y a pas eu d’améliorati­on globale de l’expérience des patients dans les hôpitaux du Nouveau-Brunswick.

Elle croit que ce sondage met en lumière des problèmes qui sont là depuis un bon bout de temps et que son gouverneme­nt devra régler au plus vite.

En réponse à une question sur la réforme en santé réclamée par les régies régionales de la santé, elle affirme qu’elle veut avoir une «stratégie en matière de santé» d’ici les six prochains mois.

«Les régies en ont besoin et les gens du N.-B. ont besoin de savoir quels sont nos objectifs. Je ne veux pas voir ça dans deux ans, je veux voir ça dans une demi année.»

Dorothy Shephard assure aussi que la population du N.-B. aura son mot à dire sur cette «stratégie».

«Le gouverneme­nt a seulement la confiance du peuple lorsqu’il inclut le peuple dans la conversati­on.» ■

«On sait que 40% des infirmière­s de la province pourront prendre leur retraite d’ici cinq ans. On ne peut pas rester inactifs. On doit continuell­ement chercher à s’améliorer pour donner un meilleur service pour les gens du Nouveau-Brunswick.»

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La ministre de la Santé, Dorothy Shepard. Archives

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