Halloween: gare aux allergies inconnues
Les chercheurs ont identifié un pic important de réactions anaphylactiques aux noix chez les enfants à l’Halloween et aux fêtes pascales. La plupart des allergies étaient inconnues auparavant.
Même s’il n’est pas très étonnant de constater une augmentation de réactions allergiques pendant deux célébrations axées largement sur le partage de friandises, les nouvelles données récoltées par une équipe de chercheurs de l’Hôpital de Montréal sont très intéressantes.
En étudiant 1390 cas d’anaphylaxie (réactions allergiques graves et potentiellement mortelles) traités dans quatre provinces canadiennes de 2011 à 2020, les chercheurs ont réussi à identifier une augmentation de 85% des cas quotidiens moyens provoquée par les arachides à l’Halloween et 60% aux fêtes de Pâques par rapport au reste de l’année.
Les noix non identifiées, elles, auraient déclenché 70% plus de cas pendant ces deux fêtes.
Aucune augmentation n’a été constatée à Noël, au festival Diwali, au Nouvel An chinois ou pendant l’Aïd al-Adha.
«La différence dans l’incidence de l’anaphylaxie entre les différentes fêtes peut être due au contexte social dans lequel chaque fête se déroule», peut-on lire dans l’étude publiée en anglais le 21 septembre.
«À l’Halloween et à Pâques, les enfants reçoivent des bonbons et d’autres friandises de personnes qui ne sont pas forcément au courant de leurs allergies tandis qu’à Noël, une fête plus souvent célébrée intimement en famille, les proches sont plus soucieux quant à l’exposition aux allergènes».
L’étiquetage canadien jouerait aussi un rôle. Les chercheurs soulignent que les emballages individuels de bonbons et de collations qui sont populaires à l’Halloween et à Pâques sont souvent exemptés des exigences en matière d’étiquetage des ingrédients.
RÉDUIRE LE RISQUE
Le volume des allergies déclenchées chez les enfants pendant ces fêtes était jusqu’ici mal connu, mais cette étude pourrait permettre de développer de nouvelles stratégies préventives.
«Des programmes et des stratégies éducatifs visant à accroître la vigilance des familles d’enfants allergiques aux arachides ou aux noix sont nécessaires afin de rendre les vacances plus sécuritaires pour tous les enfants canadiens», conclut le rapport de l’étude. ■