Acadie Nouvelle

Les soins à domicile pour limiter les dégâts de la COVID-19, prône un collectif québécois

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Le soutien à domicile devrait faire partie des «services essentiels» en temps de crise pour limiter les dégâts d’une 2e vague du coronaviru­s, fait valoir le Collectif Action COVID.

Les soins à la maison devraient ainsi être maintenus, et même renforcés. Ce collectif, lancé mercredi, faisait ainsi part en conférence de presse virtuelle de sa première recommanda­tion pour mieux soutenir les personnes les plus vulnérable­s, comme les aînés en perte d’autonomie et les personnes handicapée­s qui souhaitent demeurer à domicile. Lors de la première vague de la COVID-19, les soins à domicile – qui incluent des soins médicaux, mais aussi de l’aide à l’alimentati­on et à certaines tâches ménagères – ont diminué, a expliqué le porteparol­e du Collectif, le Dr Réjean Hébert, aussi professeur titulaire au Départemen­t d’administra­tion de la santé de l’École de santé publique de l’Université de Montréal. Par exemple, les organismes communauta­ires ne pouvaient plus aller chez les gens ayant besoin d’aide et beaucoup ont été abandonnés, rapporte-t-il, avec toutes sortes de conséquenc­es: une détériorat­ion de leur condition et l’épuisement des aidants naturels. Certains ont dû, sans autre solution, plier bagage et aller vivre dans un CHSLD.

Bon nombre de ces difficulté­s et bouleverse­ments auraient pu être évités avec un solide système de soins à domicile, estime le docteur. Il faut donc maintenir le nombre de personnes affectées à ce travail, sans délestage comme on l’a vu au printemps. Inclure ce type de soins dans la stratégie de priorisati­on des services essentiels du gouverneme­nt aiderait à maintenir les ressources en place, juge le Collectif. Mais cela passe aussi par l’augmentati­on des salaires de ces employés: alors que ceux des préposés aux bénéficiai­res en CHSLD ont été haussés, il ne faudrait pas que ceux qui offrent des soins à domicile quittent pour rejoindre les préposés, désormais mieux payés. Et pour éviter qu’une personne différente se rende à chaque fois chez une personne ayant besoin de soins – ce qui peut augmenter le risque d’infection à la COVID-19 – Dr Hébert prône là aussi de meilleures conditions de travail pour éviter le roulement de personnel. Il parle aussi d’un respect des consignes sanitaires pour les employés: masque, lavage des mains et dépistage plus fréquent.

Le Collectif Action COVID regroupe 15 organisati­ons nationales et six experts et chercheurs. Son but est d’identifier les lacunes du système de santé et proposer des solutions à court et moyen terme afin d’améliorer les soins et services de santé rendus à l’ensemble des personnes en situation de vulnérabil­ité. – La Presse canadienne

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