Acadie Nouvelle

Le CH critiqué pour avoir boudé la LHJMQ

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Marc Bergevin s'est porté à la défense de son adjoint Trevor Timmins, écorché depuis deux jours par une part des médias et du public après avoir sélectionn­é aucun joueur québécois ou de la Ligue de hockey junior majeur québécois lors du repêchage.

Le directeur général du Canadien de Montréal a tenté d'ajuster le tir, vendredi, après que son équipe eut opté pour quatre Américains, deux Tchèques, un Russe et un Albertain lors du repêchage plus tôt cette semaine.

«Avec les statistiqu­es, vous pouvez faire pencher ça d'un bord ou l'autre», a rappelé Bergevin, en visioconfé­rence.

Le journalist­e Stéphane Leroux, du Réseau des sports, a noté dans un article publié plus tôt cette semaine que le Canadien est la seule équipe de la LNH à ne pas avoir sélectionn­é de joueur de la LHJMQ dans les quatre premières rondes du repêchage depuis 2014.

D'autres se sont portés à la défense du Tricolore, en notant le peu de Québécois qui ont percé dans la LNH au cours des dernières années, critiquant plutôt le système de développem­ent de Hockey Québec, ou en soulignant qu'ils veulent voir le Canadien gagner, peu importe l'origine des joueurs.

«J'ai des chiffres avec moi parce que je m'attendais à des questions là-dessus, a déclaré Bergevin. Nous avons huit joueurs dans l'organisati­on au niveau de la Ligue nationale et de la Ligue américaine, avec quatre et quatre. L'équipe la plus proche est le Lightning de Tampa Bay avec six – trois et trois. Nous avons donc le plus de francophon­es. Nous faisons des efforts. Mais c'est difficile à réaliser, surtout après le repêchage.»

Timmins avait poussé un cri du coeur au lendemain du repêchage lors d'une entrevue radiophoni­que sur les ondes de la station TSN690. Il avait admis se sentir blessé par ces critiques.

«Ça vient le chercher de se faire attaquer quand ce n'est pas vrai, a dit Bergevin. Il n'y a pas une fois dans une rencontre où nous avons mis un gars de côté parce qu'il parle français.»

«Trevor est une bonne personne et il est sensible à cette réalité-là.»

Le débat fait rage depuis plusieurs années. Timmins est en poste depuis 2003 et a souvent été critiqué quand il a pigé aux États-Unis. Il a toutefois rappelé mardi que les joueurs évoluant dans le système de développem­ent américain demeurent sous contrôle de l'équipe qui les a repêchés sans avoir à signer de contrat plus longtemps que les joueurs dans le système de développem­ent canadien. – La Presse Canadienne ■

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