SONDAGE LÉGER/ACADIE NOUVELLE: LES CONSERVATEURS RECULENT
Le parti progressiste-conservateur de Blaine Higgs voit diminuer son avance dans les intentions de vote. C’est ce qui ressort d’un sondage mené par la firme Léger Marketing pour le compte de l’Acadie Nouvelle.
D’après ce sondage mené du 29 octobre au 3 novembre, le parti majoritaire à l’Assemblée législative reçoit désormais la faveur de 35% des électeurs décidés.
Les intentions de vote pour les bleus ont diminué de cinq points depuis le dernier sondage réalisé le 29 août, peu avant le scrutin provincial.
L’équipe du premier ministre ne semble pas bénéficier d’un «d’état de grâce» après avoir été reconduite au pouvoir, constate Jean-Marc Léger, président de Léger Marketing. «On ne voit pas un effet positif pour le vainqueur des élections que l’on voit habituellement», observe-t-il.
«Lors des élections, le parti de Blaine Higgs a reçu plus d’appuis qu’à la normale, c’était un vote pour la stabilité en temps de pandémie. On a mesuré le même phénomène en Colombie-Britannique.»
L’écart entre l’appui aux progressistesconservateurs et aux libéraux semble avoir fondu, alors que le Parti libéral de Roger Melanson (nommé chef par intérim), récolte 34% des intentions de votes parmi les électeurs décidés.
Le Parti vert demeure en bonne position avec 17% des intentions de vote. Notons que la formation de David Coon semble recueillir davantage les faveurs des femmes (22%) et des électeurs âgés de 18 à 34 ans (31%).
En comparaison, le Parti progressisteconservateur reçoit davantage d’intentions de vote parmi les hommes (42%) et les électeurs de plus de 55 ans (42%),
La People’s Alliance de Kris Austin est citée par 8% des sondés tandis que le Nouveau Parti démocratique de Mackenzie Thomason ferme la marche (4%).
Environ 9% des électeurs interrogés se disent indécis et 5% affirment qu’ils ne voteraient pas.
La division linguistique observée lors des derniers scrutins se confirme une fois encore.
Sans surprise, le parti de Blaine Higgs reste peu populaire auprès des francophones (16% d’intentions de vote), et reçoit le plus d’appui des électeurs anglophone (43%).
Il devra donc travailler fort pour rétablir des ponts avec la minorité, commente JeanMarc Léger.
«Le gouvernement a un effort considérable à faire auprès des francophones, ça devrait être sa stratégie», lance-t-il.
À l’inverse, l’opposition libérale séduit 53% des électeurs francophones mais peine à convaincre les électeurs de la majorité anglophone, seulement 25% d’entre eux déclarent vouloir donner leur voix aux rouges.
L’échantillon est de 501 Néo-Brunswickois et Néo-Brunswickoises interrogés du 29 octobre au 3 novembre. La marge d’erreur est de 4,4 %, 19 fois sur 20. ■