L’INTERNET À HAUTE VITESSE SERA DISPONIBLE
RÉGIONS RURALES ÉLOIGNÉES
Le fournisseur d’accès à internet basé à Woodstock au Nouveau-Brunswick passe désormais à la deuxième phase d’un projet de modernisation entrepris il y a deux ans.
Il s’agit notamment de fournir à 63 000 ménages en milieu rural l’accès à un service internet ayant une vitesse de 100 mégabits par seconde et de fournir à 10 000 ménages de plus situés dans des régions éloignées de la province l’accès à un service internet par satellite ayant une vitesse pouvant atteindre 25 Mb/s.
Pour y parvenir, l’entreprise doit entreprendre la mise à niveau de centaines de sites et l’expansion de son réseau en fibre optique.
Cela devrait être terminé d’ici 2022. Les clients pourront bénéficier de l’installation à domicile d’un panneau capable de capter les ondes dégagées de la fibre optique qui circule non loin des maisons.
Allison Lenehan, PDG d’Xplornet, promet des vitesses de téléchargement similaires à celles disponibles dans nos zones urbaines.
«Ce que nous annonçons aujourd’hui est à la plus fine pointe de la technologie à travers le monde», clame-t-il.
L’investissement se chiffre à 131 millions $: Xplornet investira 91 millions $, tandis que les 40 millions $ restants proviendront du volet Infrastructures dans les collectivités rurales et nordiques du programme d’infrastructure Investir dans le Canada.
Ces fonds fédéraux étaient déjà débloqués depuis juillet 2019.
La pandémie rappelle que l’accès à internet n’est plus un luxe, a souligné vendredi le ministre des Affaires intergouvernementales, Dominic LeBlanc, lors de son déplacement à Moncton.
«La COVID-19 a démontré que nous avons plus que jamais besoin d’un service internet fiable pour l’éducation, la croissance des entreprises et l’accès aux services essentiels dont font partie les services de santé».
Lundi, son chef Justin Trudeau annonçait que le Fonds canadien pour la large bande universelle, qui devait initialement avoir un budget de 1 milliard $, disposera finalement de 750 millions $ supplémentaires.
De son côté, le gouvernement du Nouveau-Brunswick, dont le premier ministre a fait de l’accès à internet en milieu rural un de ses engagements de campagne, n’a pas mis un sou sur la table.
Le chef par intérim de l’opposition libérale, Roger Melanson, n’a pas manqué de le souligner, qualifiant de «déplorable» l’absence de contribution provinciale.
La première phase du projet, financée en 2018 par le provincial de Brian Gallant (10 millions $) et Xplornet (20 millions $), est désormais terminée.
À présent, 10 000 ménages ont accès à des forfaits avec données illimitées qui offrent une vitesse de téléchargement pouvant atteindre 50 Mbps et une vitesse de téléversement de jusqu’à 10 Mbps.
Cette offre est disponible dans 150 communautés rurales à travers la province: Allardville, Miscou, St Paul, Cormier Village, Saint-Ignace, Saint-Joseph-de-Kent, SaintDamien pour n’en nommer que quelquesunes.
Le service coûte de 50$ à 100$ par mois, selon le forfait.
Rappelons que le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) avait évalué qu’en 2018, 81% des Néo-Brunswickois avaient accès à des services internet offrant des vitesses de 50/10 Mb/s et un transfert de données illimité, soit le niveau de base dont les Canadiens ont besoin pour participer à l’économie numérique selon le CRTC.
Ce pourcentage chute à 63,4% dans les régions rurales de la province. ■