Un mauvais calcul de la part du gouvernement
Militant de longue date pour la justice sociale, Claude Snow est d’avis que le gouvernement devrait en faire davantage afin de faciliter la réinsertion des bénéficiaires de l’aide sociale sur le marché du travail.
«Les obstacles sont nombreux pour les personnes qui souhaitent retourner sur le marché du travail. La tâche est vraiment difficile pour quelqu’un qui a très peu d’argent à un moment de transition où les dépenses sont généralement un peu plus nombreuses avec un nouvel emploi.»
«Cette tâche n’est quand même pas impossible à réaliser s’il y a un peu d’accompagnement de la part du ministère du Développement social et une forme d’aide financière», ajoute M. Snow.
Selon lui, de telles mesures seraient bénéfiques pour le gouvernement provincial plutôt que de représenter des dépenses additionnelles.
En prenant l’exemple concret d’Alain Doucet, il est aisé de constater que le gouvernement aurait pu réaliser des économies, même en lui octroyant une aide financière d’urgence comme il l’espérait tellement.
En fait, si le gouvernement avait versé à M. Doucet une aide d’urgence de 250$ lui permettant d’occuper son emploi, cela aurait probablement permis au ministère du Développement social d’économiser en un seul mois la somme de 797$ qui lui a été versée en novembre sous forme d’aide sociale.
«Il y a un gain économique de plusieurs milliers de dollars à réaliser pour le gouvernement qui a aussi à coeur de sortir ces gens-là de la pauvreté et de l’aide sociale», a affirmé Claude Snow.
Le ministère du Développement social n’est évidemment pas en mesure de commenter le cas particulier de M. Doucet.
«En général, lorsqu’une personne quitte l’aide sociale pour le marché du travail, son dossier reste ouvert auprès du ministère jusqu’à six mois. Cela signifie que les personnes peuvent accéder à du soutien et des services afin de faciliter leur transition vers le marché du travail», a déclaré Abigail McCarthy, qui est agente des communications au ministère du Développement social.
«En outre, le ministère offre certains avantages financiers afin de faciliter la transition vers le marché du travail, notamment avec le maintien de la carte d’assistance médicale jusqu’à ce qu’ils puissent accéder à une couverture médicale du nouvel employeur.» Le gouvernement du Nouveau-Brunswick offre entre autres des services de développement de la carrière permettant aux bénéficiaires d’aide sociale d’acquérir des compétences en alphabétisation, en employabilité et de bonifier sa scolarité. - SL