Acadie Nouvelle

«Nous espérons renverser rapidement la tendance»

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Le Grand Moncton et le sud-est du Nouveau-Brunswick sont retombés en phase orange du confinemen­t moins d’un mois après l’avoir quitté.

Selon la médecin-hygiéniste en chef, Dre Jennifer Russell, le taux d’infection dans la zone 1 est deux fois plus élevé que dans le reste de la province.

En date de jeudi, la région comptait 24 cas actifs ou 8,4 cas par 100 000 habitants contre 43 cas ou 4 cas par 100 000 habitants pour l’ensemble du Nouveau-Brunswick.

«En ramenant la zone 1 en phase orange, nous espérons renverser rapidement cette tendance», a déclaré

Dre Russell.

La Santé publique a rapporté quatre nouveaux cas, jeudi, dont trois dans la zone 1.

Il n’y a pas de transmissi­on communauta­ire au NouveauBru­nswick pour le moment, selon Dre Russell, mais certains cas font toujours l’objet d’une enquête.

Une éclosion a été déclarée jeudi à la résidence Oasis, un foyer de soins spéciaux de Dieppe, après le dépistage d’un seul cas. L’ensemble des résidents et du personnel devaient subir un test de dépistage avant la fin de la journée.

Le retour en phase orange dès vendredi signifie que la population de la zone 1 devra limiter ses contacts à une

bulle d’un seul ménage pour au moins 14 jours.

Les garderies, les écoles et les magasins demeurent ouverts.

Les restaurant­s et les bars peuvent poursuivre leurs activités à condition que les clients assis à la même table fassent partie du même ménage.

Fredericto­n a également décidé de modifier les règles de la phase jaune pour permettre aux salons de coiffures et de barbiers ainsi qu’aux spas de demeurer ouverts à condition de se soumettre à des règlements d’hygiènes renforcés. Les centres de conditionn­ement physique et les studios de yoga peuvent aussi poursuivre leurs activités sous de nouvelles conditions plus strictes.

Les églises peuvent demeurer ouvertes en maintenant la distanciat­ion physique et en imposant le port du masque. Le chant est interdit afin de réduire le risque de propagatio­n du virus.

Les déplacemen­ts non essentiels vers et en provenance de la zone 1 sont déconseill­és.

Le Réseau de santé Vitalité a décidé d’interdire les visites dans ses deux hôpitaux de la zone 1.

Des exceptions sont toutefois prévues dans certaines unités comme l’obstétriqu­e, la pédiatrie et les soins intensifs.

La dernière fois que la zone 1 est retournée en phase orange, le 10 octobre, elle y est demeurée pendant 14 jours. Une éclosion battait alors son plein dans un foyer de soins spéciaux de Moncton.

Durant le point de presse, la médecin-hygiéniste en chef a imploré les Néo-Brunswicko­is de réduire leurs contacts étroits avec les gens de l’extérieur de leur ménage. «C’est la meilleure façon de réduire la propagatio­n de la COVID-19», a-t-elle dit.

Selon Dre Russell, il n’est pas rare que les gens aient jusqu’à 40 contacts étroits lorsque la Santé publique effectue le traçage des contacts après une infection.

«En Ontario et en Colombie-Britanniqu­e, ils suggèrent de se limiter aux mêmes six personnes en plus des gens de votre ménage. C’est aussi ce que nous suggérons.» Fredericto­n a aussi annoncé de nouvelles règles pour les gens qui sont de retour au Nouveau-Brunswick après avoir quitté la bulle atlantique pour le travail.

Ils devront dorénavant s’isoler pour 14 jours à moins d’obtenir un résultat négatif à un test de dépistage entre 5 à 7 jours après leur retour. Un deuxième test de dépistage pourrait être nécessaire selon la durée de leur séjour au Nouveau-Brunswick.

Ce changement est nécessaire en raison du grand nombre d’infections importées récemment dans la province par des travailleu­rs, a expliqué Dre Russell.

Cette mesure ne s’applique toutefois pas aux camionneur­s ni aux gens qui effectuent quotidienn­ement la navette à l’extérieur de la bulle atlantique pour le travail.

Ceux qui quittent la bulle atlantique pour une autre raison que le travail doivent toujours se mettre en quarantain­e pour 14 jours à leur retour au N.-B. - MRC

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