Histoire d’amour
Les anciens porte-couleurs de l’Océanic conservent de bons souvenirs de l’organisation puisque l’organisation les traite bien. Elle a aussi la même attitude à titre de partenaire financier non seulement à Rimouski, mais dans tout le Bas-St-Laurent.
«On a une organisation de grande qualité à Rimouski, une organisation qui instille la passion du club parmi ces partisans», a souligné Jonathan Laterreur, directeur général de la Chambre de commerce et de l’industrie Rimouski-Neigette. «C’est clair que l’Océanic, si pour quelque raison que ce soit, devait quitter la région, ça ferait un trou. Cette équipe apporte du dynamisme, elle énergise la ville et la région, a poursuivi M. Laterreur. Les soirs de matchs, autour du Colisée Financière Sun Life, c’est flagrant. On ressent cette énergie.»
Ces sentiments sont réciproques.
«C’est certain que nous avons un impact, a admis Boucher. Une étude publiée en 2011-12 faisait état de retombées potentielles de 10 millions $ par année pour une ville dans le circuit Courteau. Ici, nous ne sommes pas que l’équipe de Rimouski, mais celle de toute une région. Nous avons des détenteurs d’abonnement qui viennent de Matane, Amqui, partout. Même les jeunes de la Gaspésie s’identifient beaucoup à l’Océanic.» «De notre côté, c’est aussi une belle histoire. Nous avons pu nous positionner dans une région faiblement peuplée comme le Bas-St-Laurent et se faire reconnaître comme une des meilleures organisations à la grandeur du pays. C’est très rare qu’un joueur ne veuille pas venir jouer à Rimouski. Souvent, les joueurs qui disent vouloir aller étudier aux États-Unis disent aussi vouloir jouer soit pour les Remparts de Québec, soit pour nous.» «Il y a d’autres bonnes organisations, bien sûr. (…) Mais je pense que pour les gens d’ici, c’est une fierté.»
Si l’équipe dynamise la région, l’inverse est aussi vrai.
«Nous avons tout un bassin de partisans: nous sommes toujours quatrièmes ou cinquièmes au classement des assistances, dans une ville de 50 000 habitants. Il y a toujours Québec au sommet, souvent suivi de Moncton et Halifax. Parfois, on se retrouve avec ces deux clubs. Puis il y a Shawinigan qui fait souvent bien. Au Québec, nous sommes souvent deuxièmes derrière les Remparts.»
«On a aussi une belle réponse du corporatif. J’ai beaucoup d’entreprises locales qui mettent 15, 20 ou 25 000$ par année dans l’équipe. En plusieurs endroits, les clubs ont du mal à avoir un engagement de 5000$. (...) C’est une histoire d’amour qui dure depuis 26 ans.»