Acadie Nouvelle

Pas facile de trouver un logement à Edmundston

L’étude de logements qui devait avoir lieu à Edmundston avant la pandémie devrait se concrétise­r cet été. Éric Marquis, le maire de la municipali­té, compte sur ses constats pour développer de nouvelles solutions adaptées aux défis.

- Allison Roy Allison.Roy@acadienouv­elle.com

Selon M. Marquis, les logements abordables et à plus de deux chambres seraient saturés dans la région d’Edmundston, compliquan­t l’attraction et la rétention de nouveaux arrivants.

«Il faut dire que ces défis ne sont pas propres à Edmundston», soulignait-il la semaine dernière.

«Ce sont des défis qu’on rencontre un peu partout depuis quelque temps, qu’on soit dans la province ou ailleurs au Canada.»

Quoi qu’il en soit, le nouveau maire avait promis durant sa campagne électorale, en mai, d’en faire l’une de ses priorités.

Il entend toujours travailler avec son équipe pour encourager les entreprene­urs - possibleme­nt à l’aide d’incitatifs financiers - à construire ou à aménager des logements adaptés aux familles nombreuses ou aux personnes à revenus moyens. Mais tout d’abord, l’heure est au bilan.

«Avec la réouvertur­e des frontières, il y a une firme de consultant­s qui va venir à Edmundston pour nous donner une idée de ce qui est disponible et non disponible. Ça va nous donner un meilleur aperçu des besoins pour aligner nos programmes.»

Le rapport remis à la municipali­té par la firme québécoise sera rendu public.

Il devrait dresser un portrait de la problémati­que qui toucherait Edmundston depuis au moins cinq ans déjà.

En attendant les résultats, M. Marquis assure qu’il envisage déjà des solutions.

«C’est déjà quelque chose que j’ai commencé à discuter avec le personnel à l’hôtel de ville pour qu’on puisse regarder ça très sérieuseme­nt dans les prochains mois en vue de la nouvelle série de programmes.»

Par ailleurs, le maire ajoute que la Ville d’Edmundston souffre d’un manque d’accès au logement abordable pour les locataires de certains groupes âgés, par exemple les parents de jeunes enfants ou encore les jeunes adultes.

«Naturellem­ent, c’est un problème. Et même si l’on dit qu’il y a des appartemen­ts un peu plus luxueux, il n’y en a pas beaucoup non plus.»

UN MANQUE CRIANT

Monik Desjardins, l’administra­trice du groupe Facebook «Logement à louer dans la région d’Edmundston» depuis plus de dix ans, témoigne elle aussi d’un manque criant dans la région.

Les étudiants qui fréquenten­t l’Université de Moncton, campus d’Edmundston et le collège communauta­ire du N.B, seraient aussi touchés, avance-t-elle.

«On a une belle université ici et beaucoup de jeunes y font leurs études, mais les logements sont difficiles à trouver et sont chers.»

Mme Desjardins aurait constaté que les jeunes doivent maintenant rester plus longtemps chez leurs parents avant de pouvoir se permettre un logement.

«Au lieu de construire de nouveaux logements pour les personnes âgées, puisque nous en avons déjà beaucoup, je crois qu’il devrait en faire pour toutes les catégories d’âges», at-elle suggéré.

«On a une belle ville, mais si l’on veut garder nos gens ici, il nous faut des logements.» ■

Newspapers in French

Newspapers from Canada