Moncton: deux anti-masques plaident non coupables
Deux personnes arrêtées et accusées en lien avec une manifestation contre le confinement et le port du masque à Moncton, en janvier, ne sont plus représentées par un avocat dont les services leurs étaient offerts par un site internet de droite.
Britney Lee Green et Nicholas DeAngelis, de Bathurst, sont accusés d’avoir enfreint l’arrêté obligatoire de la Loi sur les mesures d’urgence lors d’une manifestation s’opposant aux mesures de santé publique le 24 janvier à Moncton.
Ils font aussi face à des accusations criminelles pour avoir résisté à une arrestation et à une contravention en lien avec la Loi sur les mesures d’urgence pour avoir omis de porter un masque le 31 décembre 2020.
Ils auraient aussi omis de porter un masque dans un lieu public à Shediac le 22 février. Une autre accusation similaire remonte au 17 janvier.
Les deux accusés ont plaidé non coupable le 21 avril et ils devaient comparaître mercredi pour connaître la date de leur procès. Jusqu’à récemment, ils étaient représentés par Joshua Halpern, un avocat de l’Ontario engagé par le site conservateur Rebel News. Cette entreprise recueille des dons pour financer les services d’avocats dédiés à contester les contraventions de ceux qui enfreignent les règlements imposés par le gouvernement pendant la pandémie. M. Halpern n’a pas répondu aux questions de l’Acadie Nouvelle par courriel mercredi. L’avocat Alex Pate, qui représente maintenant ces deux personnes en lien avec toutes les accusations sauf celles du 31 décembre, a affirmé que ses clients ont choisi de plaider non coupable aux accusations désignées. Le juge Luc Labonté a demandé à la procureure de vérifier s’il sera possible de gérer toutes ces accusations en même temps plutôt que d’organiser plusieurs journées de procès. Faire appel aux mêmes témoins plusieurs jours de suite pour des causes similaires ne serait pas efficace, selon lui. Le juge a décidé d’ajourner l’audience au 14 juillet pour choisir une date de procès. L’avocat qui défend les deux accusés contre leurs accusations remontant au 31 décembre vient de l’extérieur du Nouveau-Brunswick, et il a demandé un ajournement de l’audience par téléphone. Le juge lui a demandé de confirmer qu’il se charge seulement des accusations en lien avec les infractions alléguées du 31 décembre 2020, mais l’avocat a répondu qu’il ignore si c’est le cas et qu’il n’a pas encore reçu la divulgation de la preuve de la part de l’ancien avocat de ses clients.
Le juge Labonté a ajourné cette partie des procédures au 4 août. - AB