La sclérose en plaques pourrait commencer longtemps avant le diagnostic
Avant même de recevoir un diagnostic officiel, les patients atteints de sclérose en plaques semblent consulter leur médecin beaucoup plus souvent, et même être hospitalisés nettement plus fréquemment, que des gens en santé, ont constaté des chercheurs allemands qui ont étudié quelque 10 000 personnes. Contrairement à ce que croyaient jusqu’à présent les spécialistes, il se pourrait donc que les années qui précèdent le diagnostic officiel ne constituent pas ce qu’on appelle la «phase prodromique» de la maladie, pendant laquelle des symptômes avant-coureurs relativement bénins annoncent l’arrivée de la phase principale de la sclérose en plaques. Les visites au médecin ou à l’hôpital, ajoutent les chercheurs de l’Université technique de Munich, concernent souvent des symptômes ressemblant à ceux de la sclérose en plaques. Il semblerait donc que la maladie soit déjà pleinement active, et non en préparation, avant même le diagnostic.
Cela pourrait permettre de détecter la maladie plus rapidement, en identifiant des symptômes qui passeraient possiblement autrement inaperçus, et donc d’entreprendre les traitements plus tôt.
«Techniquement, un diagnostic de sclérose en plaques requiert deux événements neurologiques distincts dans le temps», a précisé par courriel le docteur Alexandre Prat, qui est directeur du département de neurosciences et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en sclérose en plaques à l’Université de Montréal. - La Presse Canadienne