Acadie Nouvelle

Une étudiante de l’Université de Moncton à l’ONU

- Cédric Thévenin cédric.thevenin@acadienouv­elle.com

Réanne Cooper a assisté au Forum de haut niveau politique des Nations Unies sur le développem­ent durable la semaine dernière. L’étudiante en maîtrise de gestion à l’Université de Moncton faisait partie de l’équipe des Jeunes diplomates du Canada.

«J’en sors vraiment inspirée, exprime la femme âgée de 26 ans. J’ai envie de partager mon expérience et de sensibilis­er mon entourage, qui pourrait avoir des idées pour créer des projets et des emplois dans le développem­ent durable.»

La Néo-Écossaise originaire de la Baie Sainte-Marie se réjouit du sentiment d’urgence et de la volonté de prendre des actions concrètes des pays participan­ts. Elle apprécie aussi le consensus qu’ils ont trouvé pour leur déclaratio­n ministérie­lle.

Elle juge ambitieux leurs objectifs à l’horizon 2030: éliminatio­n de la pauvreté, accès équitable aux traitement­s contre la COVID-19, droit à l’eau potable, absence de faim dans le monde, services de soins de santé sexuelle pour tous, relèvement durable et inclusif des économies, etc.

«Je sens qu’on avance, mais je ne sais pas si on atteindra ces buts en 2030, déclare Mme Cooper à la fin du forum. Je ne sais même pas si c’est utile d’ajuster les sous-objectifs chiffrés tous les quatre ans. Je ne pense pas qu’on ait le temps. Il faut avancer!»

Celle qui a effectué plusieurs voyages humanitair­es en tant que bénévole au Cameroun, à New York et en Bolivie, reste mitigée quant à l’utilisatio­n des statistiqu­es pour évaluer certains aspects du développem­ent durable.

«Je pense que quand on parle d’inégalité, c’est plus le côté humain qui compte», juge-t-elle.

La jeune femme se félicite quoi qu’il en soit d’avoir réussi à suivre les discussion­s du forum de l’Organisati­on des Nations Unies (ONU).

«Au début, j’avais un syndrome de l’imposteur intense, se rappelle-t-elle. Mais même si c’est complexe, les solutions proposées devraient être appliquées dans nos communauté­s! J’ai d’ailleurs envoyé un courriel à la municipali­té de Clare (en Nouvelle-Écosse).»

La membre de la délégation d’une associatio­n sans but lucratif, Jeunes diplomates du Canada, a toutefois ressenti une petite frustratio­n.

«C’était ironique d’avoir seulement le droit d’écouter tandis qu’on entendait qu’il faut inclure les jeunes dans la recherche de solutions pour le développem­ent durable», pointet-elle à propos des discours qui ont suivi l’adoption de la déclaratio­n ministérie­lle.

Mme Cooper espère qu’elle pourra militer pour la place de ceux qui hériteront du monde de demain partout, que ce soit à l’ONU ou dans les municipali­tés.

Le manque qu’elle voit à ce sujet correspond d’ailleurs à celui qu’elle a constaté pendant les visioconfé­rences du forum à propos de l’accès équitable à la technologi­e.

«Même dans les réunions de l’ONU, l’accès à une bonne connexion n’est pas juste, remarque-t-elle. Et pour ceux qui en souffrent, c’est difficile d’en parler.» ■

 ??  ??
 ??  ?? L’étudiante en maîtrise de gestion à l’Université de Moncton, Réanne Cooper a assisté à un forum des Nations Unies sur le développem­ent durable pour l’associatio­n Jeunes Diplomates du Canada. - Gracieuset­é
L’étudiante en maîtrise de gestion à l’Université de Moncton, Réanne Cooper a assisté à un forum des Nations Unies sur le développem­ent durable pour l’associatio­n Jeunes Diplomates du Canada. - Gracieuset­é

Newspapers in French

Newspapers from Canada