Acadie Nouvelle

Une première année «post-tutelle» réussie pour le Foyer de soins Village de Campbellto­n

-

La situation du Foyer de soins Village de Campbellto­n a évolué pour le mieux au cours des deux dernières années. Placé sous tutelle par le ministère du Développem­ent social en août 2019 une première dans la province - l’établissem­ent a pris du poil de la bête et sa progressio­n est constante depuis.

Wayne MacWillam est directeur général du Foyer de soins Village de Campbellto­n depuis bientôt un an, soit depuis la fin de la mise en tutelle de l’établissem­ent.

C’est lui qui a été chargé de poursuivre le travail de son prédécesse­ur Tom Mann - qui avait été mandaté pour ramener un peu d’ordre au sein de cet établissem­ent pour personnes âgées.

Sous sa direction, les lits vacants ont été rouverts et près d’une trentaine d’employés embauchés.

Au moment de la mise en tutelle de l’établissem­ent, 37 de ses 100 lits du permis d’origine étaient en effet inoccupés en raison de problèmes de disponibil­ité de main-d’oeuvre. Il était donc impératif de s’attaquer à cette problémati­que afin d’enlever un peu de pression au système de santé.

Qu’en est-il aujourd’hui? M. MacWilliam trace un portrait plutôt positif de la situation. Depuis janvier 2020 par exemple, l’établissem­ent fonctionne à plein rendement, ses 85 lits sont occupés.

«Il y a eu un ajustement en cours de route quant au nombre de personnes que nous pouvons accommoder de façon sécuritair­e. En d’autres mots, on a dû réviser à la baisse notre nombre de lits - en supprimer une quinzaine pour être exact - afin de respecter les nouvelles normes et les nouveaux équipement­s, et aussi dans le but d’offrir une meilleure expérience à nos clients», explique M. MacWilliam.

Selon lui, des chambres autrefois doubles ont notamment été ciblées. Il l’avoue, la décision de ne pas rouvrir ces lits a été difficile.

«On aurait vraiment aimé pouvoir accommoder plus de résidents, mais c’est une question de bien-être et de sécurité avant tout, tant pour notre personnel que pour nos résidents», souligne-t-il.

POSTES REMPLIS

Le problème majeur qui avait été identifié à l’époque comme cause expliquant de la présence de lits vacants était la disponibil­ité de la main-d’oeuvre. On semblait en effet incapable d’attirer et de retenir des employés. Aujourd’hui, la situation s’est grandement améliorée.

«On a toujours besoin de maind’oeuvre, et je ne dirai pas non à des bras supplément­aires. Cela dit, nous ne sommes pas en situation d’urgence en ce moment alors que nous avons un très bon pourcentag­e de nos postes qui sont pourvus soit à plein temps, soit à temps partiel. On continue d’avoir des départs et des arrivées, mais le recrutemen­t est beaucoup plus fluide. C’est plus facile de convaincre les gens de travailler ici», indique M. MacWilliam.

Le DG croit que cette situation est due en partie à l’améliorati­on du climat de travail, mais aussi au fait que l’établissem­ent fait preuve de plus de flexibilit­é avec ses employés.

«Si une personne préfère travailler à mi-temps plutôt qu’à plein-temps, je suis preneur si cela peut m’aider à combler un manque. Le marché de l’emploi a changé et on doit s’adapter», dit le directeur général.

Actuelleme­nt, le Foyer de soins Village compte une centaine d’employés.

ANNÉE SANS COVID

En poste depuis près de 12 mois, M. MacWilliam a géré son établissem­ent durant la vaste majorité de la pandémie de la COVID-19. Heureuseme­nt, le virus n’a pas réussi à s’y frayer un chemin.

«On a été très chanceux, car on a eu quelques éclosions dans la communauté et même dans certains établissem­ents pour personnes âgées», indique le directeur général.

Au cours de la dernière année, l’endroit a été visité à quatre reprises par les inspecteur­s gouverneme­ntaux.

«Et chaque fois, ça nous a permis de peaufiner nos façons de faire, et c’est peut-être justement pour cela - et parce que nous avons suivi les protocoles de la Santé publique avec rigueur - que nous avons réussi à tenir le virus éloigné du foyer. Cela dit, il y a certaineme­nt aussi un facteur de chance qui entre en jeu», précise-t-il, ne voulant en rien dénigrer le travail des autres foyers de la province où le virus a fait des ravages.

Aux dires de M. MacWilliam, plus de 90% des résidents du foyer ont été vaccinés.

Le 10% restant est composé de clients qui ont des contre-indication­s médicales ou encore qui ont fait le choix de ne pas recevoir le vaccin. ■

 ??  ?? Le problème majeur qui avait été identifié à l’époque comme cause expliquant de la présence de lits vacants au Foyer de soins Village de Campbellto­n était la disponibil­ité de la main-d’oeuvre. - Archives
Le problème majeur qui avait été identifié à l’époque comme cause expliquant de la présence de lits vacants au Foyer de soins Village de Campbellto­n était la disponibil­ité de la main-d’oeuvre. - Archives
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada