Une problématique persistante
Bien que les choses aillent beaucoup mieux au Foyer de soins Village de Campbellton, la problématique de l’occupation de lits d’hôpitaux par la clientèle en attente d’une place en foyer demeure entière.
Encore la semaine dernière, à l’Hôpital Régional de Campbellton, on dénombrait 32 patients en lits de soins alternatifs, donc en attente d’une place dans un établissement autre qu’hospitalier.
Cette situation n’est pas sans conséquences sur les opérations quotidiennes de l’hôpital qui, de surcroît, doit composer avec un manque d’effectifs lié aux vacances estivales ainsi qu’aux difficultés de recrutement. Résultat? Les patients s’empilent sur certains planchers. Qu’à cela ne tienne, on doit noter un certain progrès comparativement à il y a deux ans. Lors de la décision de mettre le Foyer de soins Village en tutelle, ce nombre atteignait la cinquantaine. C’est donc dire que l’ouverture des lits au foyer, même si ce nombre est inférieur à la centaine d’auparavant, a tout de même réussi à enlever un peu de pression sur le système hospitalier.
Selon M. MacWilliam, les foyers de soins comme le sien au Restigouche sont actuellement pleins. Ce faisant, il y a peu d’espoir de désengorger à court terme les lits de l’hôpital. À plus long terme, la solution passerait par davantage de places - donc des ajouts aux infrastructures actuelles - ou une politique agressive pour l’offre de service permettant un plus grand soutien à domicile pour ceux qui opteraient pour cette possibilité. «Nous sommes dans une région où la population est l’une des plus vieillissantes d’une province qui, ellemême, est l’une des plus vieillissantes au pays. Ça fait que quelque part, ce qui se passe actuellement n’est pas surprenant», dit-il.
Au Foyer de soins Village, il n’y a pas à l’heure actuelle de plans d’agrandissement sur la table à dessin afin de permettre d’aller récupérer la quinzaine de lits perdus.
Le cas de Campbellton n’est d’ailleurs pas unique. Dans l’ensemble du Réseau de santé Vitalité uniquement, 239 patients occupent des lits et monopolisent les ressources hospitalières alors qu’ils devraient se trouver ailleurs. Plus précisément, on en compte 84 dans la zone 1b (Moncton), 32 dans la zone 4 (Edmundston) et 91 dans la zone 6 (Chaleur et Péninsule acadienne). - JFB