Les ministres de l’Agriculture donnent une date limite aux épiciers pour leur code
Les ministres de l’Agriculture du Canada ont donné aux épiciers du pays jusqu’à la fin de l’année pour proposer des mesures qui réglementeront leur industrie afin de promouvoir l’équité sur le marché.
La décision a été applaudie par le deuxième plus grand groupe de détaillants alimentaires canadiens, Empire, qui regroupe les enseignes Sobeys et IGA.
Les ministres fédéral, provinciaux et territoriaux ont entendu jeudi les conclusions d’un groupe de travail créé pour améliorer la transparence, l’équité et la prévisibilité des relations entre les fournisseurs et les détaillants de l’industrie.
Le groupe de travail avait été mis en place par le gouvernement en réponse à la décision des Compagnies Loblaw et de Walmart Canada d’imposer des hausses de frais à leurs fournisseurs.
«Les constatations exposées (jeudi) aident tous les ministres à mieux comprendre pourquoi une proposition dirigée par l’industrie pour accroître la transparence, la prévisibilité et le respect des principes de l’équité serait bénéfique pour le secteur agricole et tous les partenaires de la chaîne d’approvisionnement», a déclaré la ministre fédérale de l’Agriculture, MarieClaude
Bibeau.
«Nous demandons à l’industrie de poursuivre son dialogue constructif pour élaborer une proposition concrète conçue pour le contexte canadien qui améliorera les négociations équitables entre les fournisseurs et les détaillants.»
Les ministres doivent se rencontrer de nouveau en septembre à Guelph, en Ontario.
Les appels à un code de conduite font également suite à la décision de Loblaw, Walmart et Metro de mettre fin temporairement à leur programme de primes pandémiques pour les employés, l’an dernier, lorsque les confinements se sont assouplis une première fois et que les habitudes des consommateurs se sont normalisées.
Le chef de la direction d’Empire, qui a remis en place les primes liées à la pandémie lorsque les provinces ont resserré leurs restrictions, a applaudi la décision d’aller de l’avant avec un code de conduite pour les détaillants alimentaires.
«Nous ne pourrions pas être plus contents de cette annonce et du leadership de la part des ministres de l’Agriculture», a affirmé Michael Medline dans un communiqué.
«Empire continuera d’être une voix active pour un code de conduite. Il est temps de réagir avec vélocité.»
Loblaw n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaires. Metro a pour sa part refusé de commenter.
En mars, Walmart Canada a dit qu’elle ne croyait pas qu’un «code complexe, bureaucratique et encadré par une loi était nécessaire». ■