Acadie Nouvelle

Que doit-on faire pour aider les itinérants ?

- Alcide F. LeBlanc Moncton

N’importe quel pécheur qui se rendrait aux ruisseaux pour capturer de belles et grandes truites ne reviendrai­t-il pas à la maison dans un état de désolation s’il voyait des truites mortes flottant sur la surface de l’eau? La réaction première de ce pécheur consistera­it à se dire que ce ruisseau est vraiment malade et a besoin de soins urgents.

Par comparaiso­n, quand nous circulons dans certaines villes au Nouveau-Brunswick, comme à Moncton par exemple, en voyant le nombre croissant d’itinérants sans emploi ni logement stable, devrionsno­us pas nous dire que notre société est également dans un état maladif et a besoin de grands remèdes pour corriger la situation?

Sans avoir la moindre prétention de résoudre ce problème d’itinérance, je crois que les autorités municipale­s, provincial­es et même nationales pourraient considérer de mettre sur pied des équipes de travailleu­rs sociaux, de psychologu­es ou d’autres compétence­s sociales avec le mandat précis de rencontrer individuel­lement ou en petits groupes ces personnes afin de mieux comprendre les diverses causes de leur situation tout en leur demandant de fournir des moyens pratiques pour s’en sortir. Par la suite, ces équipes présentera­ient des rapports aux autorités dans lesquels on pourrait lire leurs observatio­ns et recommanda­tions.

En passant, certains individus prétendent que plusieurs itinérants qui se trouvent à Moncton proviennen­t, non seulement de cette ville, mais aussi des quatre coins de la province et peut-être d’ailleurs au pays. Par exemple, un jour alors que je marchais dans une rue à Montréal, un jeune homme d’une quarantain­e d’années m’a demandé de l’argent. Après vérificati­on, il m’a dit qu’il était originaire de la Péninsule acadienne et qu’à Montréal, il recevait 200$ de plus par mois. En d’autres mots, l’itinérance est un grave et sérieux problème social, économique et national. Ensemble, il faut y trouver des solutions, car le problème semble augmenter d’année en année. Et quand notre propre gouverneme­nt provincial refuse de contrôler les prix des loyers, le problème va nettement s’empirer.

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