Acadie Nouvelle

ACHETER UN CHALET: PAS TOUJOURS SIMPLE

-

Depuis la ruée initiale de Canadiens qui ont acheté une résidence secondaire pour échapper à la ville pendant la pandémie, plusieurs acheteurs potentiels cherchent toujours à les imiter. Cependant, le processus d’emprunt pour un chalet peut différer de celui pour l’achat d’une maison typique, soulignent des experts, puisque d’autres facteurs que celui de la solvabilit­é sont scrutés par les prêteurs.

Selon un rapport publié par l’agence de courtage immobilier Re/Max en mai, 59% de ceux qui envisagent d’acheter une propriété récréative l’année prochaine en sont à leur premier achat pour ce genre de propriétés.

Et même si le rapport de 2021 de la firme sur les propriétés récréative­s a révélé que les prix étaient en hausse, il rapportait également que 22% des personnes interrogée­s estimaient que la baisse des taux d’intérêt avait augmenté leur capacité d’achat.

Donna Murphy, agente hypothécai­re chez TMG The Mortgage Group, souligne qu’il est important de travailler avec des personnes qui connaissen­t bien les tenants et aboutissan­ts des résidences secondaire­s.

«Il faut s’assurer qu’on travaille avec quelqu’un qui a son meilleur intérêt à coeur, et qui sait ce qu’on recherche et quels sont les objectifs à court et à long terme», a expliqué Mme Murphy.

Ceux qui n’ont pas l’argent nécessaire pour acheter un chalet peuvent peut-être obtenir un prêt hypothécai­re. D’autres options incluent le refinancem­ent d’une résidence principale existante pour financer l’achat, ou une combinaiso­n des deux.

En règle générale, observe Mme Murphy, plus un chalet ressemble à une maison ordinaire, plus il sera facile d’obtenir un prêt hypothécai­re, toutes choses étant égales par ailleurs.

Des éléments comme l’accessibil­ité, l’hivernage et l’eau potable sont des éléments clés que les prêteurs rechercher­ont.

Toma Sojonky, un conseiller hypothécai­re de West Vancouver, en ColombieBr­itannique, dit qu’il y a parfois un avantage à refinancer sa maison plutôt qu’à obtenir une hypothèque directemen­t sur une résidence secondaire.

«Certains de ces chalets et propriétés récréative­s ont leur sorte de caractéris­tiques inhérentes qui rendront difficile, voire impossible, le financemen­t direct», a-t-il souligné.

«Pour ceux qui ont déjà une maison en banlieue qui est hautement commercial­isable et qui est conforme aux exigences immobilièr­es d’un prêteur et qui est vérifiée par un évaluateur, celle-ci peut représente­r un chemin beaucoup plus facile dans certains cas.»

Les marchés immobilier­s sont en effervesce­nce dans plusieurs des plus grandes villes du Canada, ce qui s’est répercuté sur le marché des résidences secondaire­s. Mme Murphy dit qu’elle a vu la hausse des prix pousser d’éventuels acheteurs à rechercher des endroits situés un peu plus loin de la maison, mais qui sont également un peu plus abordables.

Si chaque situation est unique, Mme Murphy estime qu’en moyenne, les modificati­ons apportées en juin aux règles de la simulation de crise hypothécai­re ont réduit le montant hypothécai­re maximal auquel les emprunteur­s peuvent prétendre d’environ 5 %, ce qui pourrait faire la différence dans un marché effervesce­nt.

Pour ceux qui ne sont pas admissible­s en vertu des nouvelles règles des simulation­s de crise, il existe des options. Mme Murphy note qu’il est possible d’avoir recours à des prêteurs alternatif­s, mais qu’il faut s’attendre à devoir payer plus qu’avec les banques.

«Déterminer jusqu’où on est prêt à aller pour obtenir un chalet ou une résidence récréative reste une décision très personnell­e», a-t-elle souligné. ■

 ??  ??
 ??  ?? - Archives
- Archives

Newspapers in French

Newspapers from Canada