Ceux qui ont reçu deux vaccins différents auront-ils des ennuis aux frontières ?
Le ministre fédéral des Affaires intergouvernementales, l’Acadien Dominic LeBlanc, tente de rassurer les Canadiens qui ont reçu deux vaccins différents et qui craignent d’être refoulés aux frontières dans les mois à venir.
Les autorités sanitaires au pays maintiennent que les Canadiens qui ont reçu en première dose le Moderna ne devraient pas hésiter à recevoir en deuxième dose le Pfizer-BioNTech - ou vice versa.
Mais aux États-Unis, l’Administration des aliments et des médicaments (FDA) a jusqu’ici hésité à recommander l’interchangeabilité, qui ne devrait être utilisée que dans des «situations exceptionnelles», indique-t-on.
Cette différence de points de vue soulève des questions quant à la facilité avec laquelle les Canadiens pourraient éventuellement franchir la frontière américaine, une fois qu’elle sera rouverte aux voyages non essentiels.
Par ailleurs, de nombreux pays européens ne reconnaissent pas le vaccin AstraZeneca fabriqué au Serum Institute indien, connu sous la marque «Covishield». Les Canadiens qui ont reçu ce vaccin pourraient donc se voir interdire l’entrée dans certains pays.
Le ministre LeBlanc croit que le partage de données et les discussions entre les autorités sanitaires du monde entier conduiront à une «évolution» et à un «ajustement» de l’approche plus conservatrice des organismes de réglementation de certains pays.
À compter du 9 août, les citoyens et les résidents permanents américains entièrement vaccinés seront autorisés à entrer au Canada pour un voyage «non essentiel» sans être ensuite tenus de respecter une quarantaine.
Ils devront toutefois fournir une preuve de vaccination et les résultats d’un test négatif obtenu moins de trois jours avant leur départ des États-Unis.
Les mêmes règles seront étendues aux voyageurs entièrement vaccinés du monde entier à compter du 7 septembre.
Washington n’a pas encore annoncé la réciproque pour les voyageurs canadiens.n