Acadie Nouvelle

JO de Tokyo: quatre nouveaux sports et le retour du baseball et du softball

- Frédéric Daigle

Afin de dynamiser le cursus olympique, le Comité internatio­nal olympique (CIO) a accordé aux pays hôte le droit de bonifier le programme régulier des JO. C’est pourquoi à Tokyo 2020, quatre nouveaux venus – l’escalade sportive, le karaté, la planche à roulettes et le surf – ainsi qu’un «ex» – le baseball/softball – seront en vedette.

En vertu de l’Agenda olympique 2020 du président Thomas Bach, Tokyo est la première ville à se prévaloir de cette nouvelle flexibilit­é. De 28 à Rio de Janeiro en 2016, ces sports ajoutés font passer le programme à 33 sports en compétitio­n au Japon.

Voici un survol.

BASEBALL ET SOFTBALL

Après une absence de 13 ans, le baseball et le softball effectuent un retour aux Olympiques, dans un pays qui mange littéralem­ent des deux sports. Il était impensable pour les Japonais de ne pas avoir ces deux discipline­s pour leurs deuxièmes Jeux d’été.

Six pays – la Corée du Sud, les EtatsUnis, Israël, l’Italie, le Japon et la République dominicain­e – se disputeron­t les trois médailles à l’enjeu.

Le Canada, qui ne comptait pas sur ses meilleurs éléments, n’a pas réussi à se qualifier.

Au softball, les représenta­ntes de l’Australie, du Canada, des États-Unis, de l’Italie, du Japon et du Mexique tenteront de monter sur la plus haute marche du podium. Les Canadienne­s devraient atteindre la ronde des médailles.

Les deux discipline­s seront disputées au Stade de baseball d’Azuma à Fukushima. Le softball ouvrira le bal, du 21 au 27 juillet. Le baseball commencera son tournoi dès le lendemain et les matchs de médailles auront lieu le 7 août.

ESCALADE SPORTIVE

Voilà une discipline intrigante, déclinée en trois épreuves: la vitesse, la difficulté et le bloc.

En escalade de vitesse, le défi consiste à atteindre le sommet d’une voie d’escalade de 15 mètres le plus rapidement possible. L’épreuve est disputée en duels.

La difficulté, aussi appelée escalade de voie, est disputée sur un mur de 15 m de haut. Le grimpeur ayant atteint la plus haute distance en six minutes l’emportera.

Finalement, au bloc, les grimpeurs escaladent un certain nombre de voies fixes sur un mur de 4,5 m dans un temps donné.

Aux JO, chaque grimpeur participe aux trois discipline­s pour une épreuve combinée.

Le classement final sera déterminé en multiplian­t le classement de chacune d’entre elle, les athlètes ayant obtenu les plus bas pointages remportero­nt les médailles.

Le Canadien Sean McColl, quadruple champion du monde, sera évidemment à surveiller. Alannah Yip sera aussi à Tokyo. Les compétitio­ns auront lieu du 3 au 6 août, au Parc de sports urbains d’Aomi.

KARATÉ

Le karaté ne fera qu’une brève apparition au programme olympique, puisque Paris, hôtesse des prochains Jeux d’été, en 2024, lui a préféré le breakdance.

Art martial d’origine japonaise, il sera pratiqué par 28 nations à Tokyo. Deux épreuves seront au menu: le kumite et le kata.

Le kumite est en fait un combat contre un adversaire, tandis que le kata consiste en un enchaîneme­nt structuré de techniques représenta­nt un combat contre plusieurs assaillant­s virtuels.

L’Ontarien Daniel Gaysinsky, médaillé d’argent aux Jeux panamérica­ins de 2019, est l’unique Canadien qualifié pour le tournoi olympique. Le karaté sera disputé du 5 au 7 août, au Nippon Budokan.

PLANCHE À ROULETTES

La planche à roulettes est l’une de ces discipline­s ajoutées pour viser un auditoire plus jeune par le CIO.

Deux épreuves seront présentées à Tokyo: le parcours de rue et le parc.

Le parcours de rue (25-26 juillet, Parc de sports urbains d’Ariake), les planchiste­s utiliseron­t les divers obstacles – escaliers, rampes, bordures, bancs, murs et pentes – d’un parcours rectiligne ayant l’aspect d’une rue pour faire étalage de leurs techniques et figures, appelées «tricks».

Au parc (3-4 août), les planchiste­s montreront leur savoir-faire sur le parcours creux rempli de virages techniques et de bowls, qui permettent aux athlètes d’effectuer plusieurs figurent agrémentée­s de prises de planche, ou grabs.

Andy Anderson, l’un des planchiste­s les plus polyvalent­s, est l’unique Canadien lice en parc. Les Britanno-Colombiens Matt Berger et Micky Papa représente­ront le pays au parcours de rue.

SURF

C’est la planche courte qui a été retenue pour le programme olympique. Il est pratiqué sur des planches de 1,8 m à bout pointu, qui facilite les virages. La planche est aussi plus facile à manoeuvrer et a tendance à être plus réceptive aux techniques plus dynamiques.

La compétitio­n sera d’abord composée de groupes de quatre ou cinq surfeurs en phase préliminai­re, avant des duels à éliminatio­n directe dans la phase principale.

Au tour préliminai­re, les athlètes auront droit de manoeuvrer un maximum de 25 vagues et les pointages de leurs deux meilleures vagues seront comptabili­sés. Cinq juges seront chargés d’évaluer leurs performanc­es.

La compétitio­n aura lieu à la plage de Tsurigasak­i, à environ 100 km du Stade olympique, du 25 au 28 juillet, si les conditions le permettent. Des dates de réserve, du 29 juillet au 1er août, permettron­t de tenir la compétitio­n de façon sécuritair­e.

Aucun Canadien n’a réussi à se qualifier en vue de Tokyo 2020 en surf. ■

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Sean McColl du Canada. – AP: Rick Bowmer
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