AVEC OU SANS MASQUE?
Les avis divergent chez les commerçants de Moncton quant à l’importance de continuer à porter un masque dans des espaces publics fermés.
Avec le passage en phase verte au Nouveau-Brunswick le 30 juillet, le port du masque dans des espaces publics intérieurs n'est plus exigé par la Santé publique, même s'il est recommandé.
Dans les commerces de Moncton, les avis des entrepreneurs relativement à l'importance d'encourager ou non le port du masque, que ce soit chez les employés ou chez les clients, divergent.
Dans deux cafés de la rue Main visités par l'Acadie Nouvelle, très peu des clients portaient un masque alors que les employés d'un des commerces avaient le visage couvert.
À quelques pas de là, une affiche dans la porte de la boutique My Home MercantileMoncton indique que la distanciation physique est encore de mise entre les clients et ces derniers sont également encouragés à porter un masque.
C'est aussi l'approche qu'a choisi d'adopter Hossein Barar, propriétaire de l'épicerie Dolma, sur la rue St-George.
«Je préfère être prudent. J'encourage mes clients et mes employés à continuer à porter un masque afin de les protéger», at-il expliqué au journal.
M. Barar estime qu'environ 75% de sa clientèle respecte cette consigne.
D'après lui, c'était une erreur de passer à la phase verte sans garder quelques gestes barrières, comme le port du masque. En Colombie-Britannique et aux États-Unis, rappelle-t-il, l'obligation de porter un masque a été réinstaurée à la suite d'une flambée des cas de COVID-19 chez les citoyens non vaccinés.
«Pourquoi courons-nous ce risque? Nous aurions pu attendre quelques semaines. Passer à la phase verte, garder le port du masque et voir comment la situation allait évoluer avec les variants, dit Hossein Barar. Si on connaît une flambée de cas en raison des variants, ça va compromettre la rentrée scolaire et universitaire et toutes les entreprises pourraient en souffrir.»
Afin d'éviter une éventuelle fermeture de son restaurant advenant un cas de COVID-19 chez ses employés, Rob Taylor, propriétaire du 5 Bridges à Riverview, a lui aussi décidé de maintenir toutes les mesures sanitaires.
«Comme nous ne pouvons pas remplacer notre personnel si jamais il y a des cas positifs, on continue à opérer comme nous le faisions avant l'entrée en vigueur de la phase verte, a-t-il expliqué. On veut vraiment protéger la santé de nos clients et de notre personnel. Nous allons donc maintenir l'espacement entre nos tables. Notre personnel doit continuer à porter un masque et une distance de 6 pieds devra être maintenue entre les clients qui font la file dehors en attendant une table.»
Chez Fitrocks, un centre d'escalade intérieur, on laisse plutôt les clients adopter l'approche qu'il leur semble la bonne.
Edouard Bourgeois, directeur du marketing, dit constater que la plupart des grimpeurs semblent respecter les mesures de distanciation physique, même si la très grande majorité a choisi d'abandonner le port du masque.
«On donne le choix à nos clients et on encourage les gens à ne pas juger ceux qui décident de continuer à porter un masque, dit M. Bourgeois. Personnellement, quand je travaille, j'essaye de faire preuve de jugement. Quand je fais des démonstrations avec de nouveaux grimpeurs, je porte mon masque parce que mes enfants sont encore trop jeunes pour se faire vacciner. J'essaye d'être vigilant et faire attention pour eux.» ■