Ronald Savoy apte à subir son procès
Accusé de meurtre au deuxième degré, Ronald Savoy de Campbellton a été jugé apte à subir son procès.
L'homme âgé de 48 ans devait comparaître au Palais de justice de Campbellton mercredi après un séjour au Centre hospitalier Restigouche (CHR). Ce séjour était destiné à déterminer son aptitude à subir ou non un procès.
L'accusé a toutefois insisté pour ne pas se présenter en personne en cour pour sa comparution. Celle-ci a donc eu lieu par voie téléphonique en direct du CHR où il est toujours en détention. M. Savoy est demeuré muet tout au long de sa comparution. Il n'a répondu à aucune des questions de la juge Suzanne Bernard et a refusé de s'entretenir avec l'avocate désignée par l'aide juridique.
Qu'à cela ne tienne, les avocates avaient en main les conclusions du rapport qui stipulent que l'accusé est bel et bien apte à subir un procès. Satisfaite de cette conclusion, la procureure de la Couronne, Me Marie-Josée McIntyre, a néanmoins cru bon de demander à ce que M. Savoy subisse une autre évaluation psychiatrique, celle-là d'une durée de 30 jours et visant à déterminer son degré de responsabilité au moment des gestes reprochés. Ni la défense ni la juge ne se sont opposées à sa requête.
Ronald Savoy demeurera donc au CHR jusqu'à sa prochaine comparution le 3 septembre. En raison du mutisme de l'accusé mercredi, la juge Bernard a exigé que cette comparution ait lieu, cette fois, par vidéoconférence.
Savoy est accusé du meurtre au deuxième degré de Serge Chamberlain, âgé de 38 ans, de Campbellton.
L'incident est survenu le 27 juillet. La police avait alors été informée vers 6h40 qu'un homme gisait au sol près d'une résidence de la rue Tingley à Campbellton. Une heure plus tard, les policiers mettaient la main au collet de Ronald Savoy, alors qu'il se trouvait alors dans le stationnement de l'école secondaire anglophone Sugarloaf (SSHS), près de la scène de crime. Il a été mis en état d'arrestation puis a comparu en cour provinciale le 28 juillet sous une accusation de meurtre au second degré. ■