Baie de Tracadie: la MRT fait appel à une firme d’ingénierie
La Municipalité régionale de Tracadie se tourne vers une firme d’ingénierie pour l’aider à remédier aux problèmes de qualité d’eau dans la baie de Tracadie.
À la fin juillet, le conseil a accepté à l’unanimité une offre de 38 000$ + TVH de la firme Roy Consultants qui aura pour mandat d’offrir de l’assistance technique dans le cadre de travaux de surveillance environnementale en lien avec le problème d’eutrophisation, soit un manque d’oxygène, dans le cours d’eau.
«C’est simplement pour définir des solutions à court, à moyen et à long terme. Ils (Roy Consultants) travaillent aussi conjointement avec des fonctionnaires de Pêches et Océans Canada et la province du NouveauBrunswick», explique Denis Losier, maire de Tracadie.
Depuis quelques années, la qualité de l’eau de la baie de Tracadie se dégrade en raison de l’eutrophisation, un phénomène causé par une accumulation de débris organiques dans des eaux stagnantes.
Des données récoltées par des chercheurs de Pêches et Océans Canada semblent démontrer que l’une des ouvertures dans la partie nord de la baie est en train de se remplir de sable. Cet ensablement ralentit les courants et la circulation de l’eau, ce qui favorise la croissance d’algues qui absorbent l’oxygène et laissent échapper de fortes odeurs.
Cette situation n’est pas sans conséquence. Les ostréiculteurs opérant dans la partie nord de la baie ont rapporté des pertes importantes des huîtres cultivées en suspension à quelques reprises au cours des derniers étés, même si la situation avait été moins dévastatrice en 2020.
De son côté, la MRT maintien depuis longtemps que le fédéral doit donner le feu vert à des travaux de dragage dans les chenaux menant à la baie pour améliorer la circulation de l’eau et donc, de régler la situation, mais selon Pêches et Océans Canada, la responsabilité d’effectuer ces travaux ne lui appartient pas.
«La responsabilité fédérale du dragage des chenaux et des ports se limite à l’accès sécuritaire aux ports de pêche fédéraux du MPO essentiels au secteur de la pêche. Le MPO ne serait donc pas responsable d’entreprendre le dragage de chenaux pour remédier à la santé de la baie de Tracadie», peut-on lire dans une lettre envoyée à la municipalité ce printemps.
Par contre, l’organisme fédéral propose tout de même de mettre sur pied un groupe de travail composé de représentants qui ont comme mandat de trouver des solutions pour répondre aux pressions causées par l’activité humaine, qui contribuent à l’eutrophisation de la baie.
«Une des premières étapes pour soutenir leur travail serait d’effectuer une évaluation complète de l’ensemble des facteurs qui ont des répercussions négatives sur la qualité de l’eau dans la baie de Tracadie.»
ODEURS À LA POINTE-À-BOULEAU
Le conseil municipal de Tracadie a aussi accordé un contrat de 12 000$ + TVH à Roy Consultants pour que la firme d’ingénierie localise une source d’odeurs nauséabondes qui inondent le quartier.
«Des gens ont communiqué avec l’administration et ils ont signalé l’importance d’agir. Quand les plaintes sont rentrées, on a pris l’initiative de regarder à ça avec une firme d’ingénierie avec l’expérience dans le domaine», souligne Denis Losier. ■