Restigouche: lancée en 2019, une chasse à l’as prend fin près de deux années plus tard
Il aura fallu attendre longtemps, très longtemps même, pour connaître le dénouement de la Chasse à l’as de coeur mise en branle par la paroisse catholique Saint-Joseph-Serviteur-Fidèle dans le Restigouche.
Et pour cause, les premiers tirages ont eu lieu à l’automne 2019. Mais en raison de la pandémie de la COVID-19, l’expérience aura durée beaucoup plus longtemps que prévue au départ.
«On a été forcé de faire des pauses à plusieurs reprises en raison des éclosions et des changements de phases sanitaires, des pauses de plusieurs semaines, même jusqu’à trois mois», souligne le père David Ferguson, responsable de la paroisse qui comprend les églises de Balmoral, Charlo, Dalhousie et Eel River Dundee.
Ce fut un long cheminement également en raison de la chance. Lundi, il ne restait en effet que trois cartes dans le paquet. Avec d’aussi bonnes probabilités, pas étonnant que les ventes ont frôlé le cap des 80000$ pour ce seul tirage.
L’aventure s’est finalement soldée en soirée alors qu’un citoyen de Dalhousie, Danny Parent, a eu la main heureuse en pointant la bonne carte sur la table. Celui-ci a ainsi remporté le gros lot, un montant de 104 166$.
«On a été vraiment chanceux, car on s’est rendu pratiquement au bout du paquet à notre toute première chasse à l’as», souligne le père Ferguson, notant que sa paroisse recevra également un montant appréciable à la suite de cette expérience.
Celui-ci demeure encore approximatif à l’heure actuelle puisque les organisateurs doivent analyser les dépenses occasionnées et faire vérifier le tout par une firme comptable. Cela dit, on croit que le profit net tournerait aux alentours de 140000$, ce qui représenterait ainsi environ 35000$ pour chacune des quatre communautés chrétiennes.
L’argent devrait notamment servir à la réparation et l’amélioration et l’entretien des églises. Père Ferguson cite notamment l’exemple de la toiture de l’église de Balmoral qui a dû être refaite en grande partie dernièrement. Aux dires même de l’homme d’Église, ces fonds arrivent à point.
Celui-ci croit par ailleurs que les nombreuses interruptions ont fort probablement nui au gros lot qui, malgré tout, n’était pas négligeable.
«C’est certain que le rythme, l’engouement, a été cassé à quelques reprises. Quand on est arrêté deux mois, puis trois mois, ça brise le momentum. Mais les gens ont néanmoins bien répondu et on les remercie beaucoup pour leur participation», ajoute-t-il.
On se souviendra qu’une autre chasse à l’as - celle-là organisée par le Récréaplex et le Club Rotary de Dalhousie - avait soulevé les passions il y a quelques années dans la région.
L’intérêt croissant pour cette chasse avait fait grimper le gros lot à plus de 1,3 million $ et permis un bénéfice net de 883000$ pour ses organisateurs.
Pour ce qui est de la suite des choses pour la paroisse Saint-Joseph-Serviteur-Fidèle, pas question d’embarquer à nouveau dans une telle aventure, du moins pour cette année.
«On aura certainement d’autres travaux d’importance à faire sur nos établissements, donc on pourrait peut-être revenir un jour avec cette formule. Mais avant de le faire, on va certainement attendre que la pandémie se stabilise avant de recommencer, ça, c’est sûr», souligne père Ferguson, notant que l’exercice fut long pour son équipe de bénévoles, une denrée particulièrement rare en temps de pandémie. ■
«La COVID-19 n’a pas été facile pour personne, nous y compris. Les restrictions ont fait en sorte que nous avons eu moins de fidèles dans nos établissements, moins de cérémonies également, ce qui a grandement affecté nos revenus», indique-t-il.