IL EN COÛTERAIT JUSQU’À 5 MILLIONS $ POUR LE REMETTRE EN ÉTAT
Il en coûterait entre 3 et 5 millions $ pour le remettre en état
Il en coûterait entre 3 et 5 millions $ pour remettre en état le quai de Campbellton. Une dépense d’envergure qui pourrait bien sceller le sort de cette infrastructure une bonne fois pour toutes.
Les membres du conseil municipal de Campbellton ont récemment reçu les résultats d’une étude commandée afin d’obtenir un aperçu des coûts de réfection pour le quai de l’endroit. Ce dernier, rappelons-le, est fermé au public depuis quelques années en raison de problèmes de structure graves. L’accès du site est clôturé par mesure de précaution.
À l’époque où l’on avait recommandé sa fermeture, les ingénieurs avaient décelé que les planches en acier du quai, qui datent des années 1950, étaient rongées par la rouille. Du coup, elles ne parvenaient plus à freiner l’érosion, donc à assurer une protection adéquate de la structure.
Ancien quai commercial, il n’était plus utilisé que par les promeneurs depuis de nombreuses années.
«COMBIEN ÇA COÛTERAIT»
À écouter le maire de Campbellton, Ian Comeau, le quai de sa municipalité ne risque pas de rouvrir de sitôt.
«Avec l’étude, le conseil voulait voir combien ça coûterait pour amener le quai d’abord à un niveau acceptable de sécurité, soit suffisamment pour le rouvrir à la population qui adorait y marcher. Mais il y a beaucoup de choses à faire et les montants sont astronomiques», souligne ce dernier.
Selon lui, plusieurs scénarios auraient été avancés dans le rapport, allant de sa réfection à son abandon pur et simple. Cette dernière option, on s’en doute, s’avère définitivement la plus abordable.
«Si on décide de faire une croix sur le quai, on va simplement laisser la nature faire, le laisser se désagréger. On avait pensé lui donner un coup de pouce, de le démolir, mais puisqu’il baigne dans la Restigouche, ce serait difficile, ça requiert plusieurs différents permis», dit-il.
Au dire de ce dernier, certains plaisanciers auraient suggéré de refaire le quai de sorte à lui redonner une vocation plus commerciale, notamment faire en sorte qu’il puisse de nouveau accueillir des escales de bateaux, voire même le transformer en marina. S’il ne déteste pas l’idée, M. Comeau note néanmoins qu’il y a encore là une question de coûts qui entre en jeu. Il n’aimerait pas torpiller la marina de la ville voisine qui, somme toute, joue le rôle de «marina régionale».
Celui-ci rappelle par ailleurs que la ville a mis en place un petit quai flottant afin de permettre à un petit nombre d’embarcations d’accoster temporairement.
L’avenir du quai fixe sera étudié plus en profondeur par le conseil au cours des prochains mois, mais déjà l’ampleur de la dépense fait dire au maire que les chances de voir un investissement à ce moment-ci à l’endroit de cette infrastructure sont plutôt minces.
«Notre comité stratégique sur le tourisme et celui des finances vont se pencher sur la question au cours des prochains mois. Mais déjà, on sait que nos fonds sont limités et que nous avons beaucoup d’autres dépenses qui pressent davantage, notamment au niveau de certaines de nos infrastructures ainsi que pour la réfection de nos routes. J’ai bien peur que ce dossier doive attendre encore un peu, mais on va certainement discuter des possibilités et de son avenir prochainement», estime M. Comeau. ■
«La marina fonctionne très bien à Dalhousie. La question qui se pose serait alors de voir s’il y a vraiment un besoin et si elles pourraient coexister sans se nuire. Car c’est justement ça que l’on veut éviter, qu’il y ait des duplications inutiles dans la région, qu’on vide un endroit au profit d’un autre. C’est valable pour cela, mais à mon avis pour bien d’autres dossiers également», indique-t-il, précisant ne toutefois pas rejeter l’idée du revers de la main si jamais le besoin est prouvé.