LA CONSTRUCTION REPREND AU CENTRE-VILLE
Après avoir été mis sur la glace pendant plusieurs années, les projets de l’entrepreneur François Benoît ont repris à Tracadie. Au cours des dernières semaines, plusieurs chantiers de construction ont été relancés au centre-ville et sur le chemin Rivièreà-la-Truite.
Une page Facebook annonçant la venue de nouveaux commerces – une boutique de vêtements, un magasin de meubles, une quincaillerie, un bar sportif et un steakhouse – a récemment vu le jour avec des offres d’emploi.
Sur sa page personnelle, François Benoît, mieux connu à Tracadie par son sobriquet «Frankie», a aussi dévoilé une maquette du steakhouse et bar sportif.
M. Benoît n’a pas donné de suite à notre demande d’entrevue. On nous a plutôt suggéré de poser nos questions au maire de la municipalité, Denis Losier.
TOUT AVAIT ÉTÉ ARRÊTÉ
Il y a quelques années, Frankie Benoît venait d’acquérir plusieurs terrains et bâtiments désaffectés sur la rue Principale. Les maquettes du nouveau centre-ville avaient même été dévoilées au grand public en 2017.
La construction de nouveaux édifices avait aussi été entamée sur le chemin Rivière-à-la-Truite.
Soudainement, tout avait été arrêté et les travaux sur les édifices du chemin Rivière-à-la-Truite étaient restés inachevés.
L’homme d’affaires connu dans la région comme étant le fondateur des Pêcheries de Chez-Nous, une usine de transformation de fruits de mer à ValComeau et qui appartient aujourd’hui à des intérêts de la Thaïlande, avait pris sa retraite du monde des affaires pour des raisons de santé et plusieurs propriétés avaient été mises en vente.
Lorsqu’il a été élu pour la première fois en 2016, le maire Denis Losier avait nommé la revitalisation du centre-ville de Tracadie comme l’une de ses priorités. L’arrivée d’un entrepreneur local prêt à investir massivement dans la municipalité avait donc suscité de grands espoirs. Cinq ans plus tard, l’optimisme est de retour.
«ON EST BIEN CONTENT DE CE QU’ON VOIT»
Sur le chemin Rivière-à-la-Truite, les travaux sont en voie d’être terminés. Au centre-ville, un stationnement près de l’ancienne Banque Nationale a été asphalté et la rénovation de l’ancien magasin Rossy est aussi en cours.
«À un moment donné, c’est facile pour quelqu’un de porter un jugement sur ce qui a été fait ou pas fait, mais quand on regarde ce qui se fait aujourd’hui, les activités ont repris. On est bien content de ce qu’on voit. Les commentaires de la population sont positifs aussi, surtout après la COVID-19. C’est aussi possible que la COVID-19 a fait en sorte que la pause a été plus longue à cause des délais et de la hausse des coûts du matériel. Avec le retour à la ‘‘normale’’, ça devient un peu plus facile de lancer des projets», explique M. Losier.
POUR LA SOMME SYMBOLIQUE DE 1$
Dans la foulée de ces nouveaux travaux, le conseil municipal de Tracadie a aussi accepté de donner, sous certaines conditions, un terrain sur le chemin Rivière-à-la-Truite à M. Benoît pour la somme symbolique de 1$.
Le terrain est situé entre les deux édifices en construction appartenant à M. Benoît et avait été acquis par la municipalité il y a plusieurs années pour y construire une route dans un lotissement qui n’a jamais vu le jour.
«Les entrepreneurs viennent souvent nous voir, car nous avons des programmes d’incitatifs financiers lorsqu’ils construisent de nouveaux bâtiments ou s’ils font des rénovations majeures à quelque chose d’existant. D’autres fois, ils préfèrent savoir si la municipalité a des terrains disponibles à bon prix.»
En fait, en plus de soutenir M. Benoît, la municipalité a aussi récemment conclu des ententes similaires avec deux autres entreprises qui doivent s’installer dans le parc industriel.
Malgré tout, le succès récent de la Ruée de Tracadie, qui a attiré de grandes foules sur la rue Principale, rappelle l’importance d’avoir un centre-ville dynamique.
«Quand on regarde l’achalandage qu’on a eu avec la Ruée, le fait d’avoir une partie du centre-ville qui est vacant, ce n’est pas très attrayant. Les investissements qu’on voit sont positifs pour la ville et la population», croit M. Losier.
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