Acadie Nouvelle

Négociatio­ns syndicales: les infirmière­s rejettent les ententes de principe

Quelque 6000 membres du personnel infirmier ont rejeté les convention­s collective­s provisoire­s proposés par le gouverneme­nt, d’après le Syndicat des infirmière­s et infirmiers du Nouveau-Brunswick.

- Alexandre Boudreau alexandre.boudreau@acadienouv­elle.com

Les convention­s collective­s proposées par le gouverneme­nt du N.-B. à la mi-juillet n’ont pas apaisé le personnel infirmier représenté par deux unités de négociatio­n du Syndicat des infirmière­s et infirmiers du N.B. (SIINB).

Bien au contraire, le vote a penché de façon massive envers le rejet de l’offre du gouverneme­nt, selon la présidente du syndicat, Paula Doucet.

«Avec un vote écrasant pour le refus (de l’offre), leurs voix ont été entendues», indique-t-elle par voie de communiqué.

«Le statu quo est insoutenab­le.»

Elle affirme que les infirmière­s demandent une améliorati­on de leurs conditions de travail et de leur qualité de vie.

Les infirmière­s membres du syndicat comprennen­t à la fois des infirmière­s immatricul­ées et praticienn­es, ainsi que des infirmière­s gestionnai­res et des infirmière­s surveillan­tes.

Elles travaillen­t en milieu hospitalie­r ou bien dans d’autres programmes de santé communauta­ire, ou bien pour Ambulance NB ou le programme Extra-Mural.

L’opposition officielle libérale n’a pas tardé à réagir jeudi après-midi.

«Le rejet retentissa­nt de la dernière offre présentée par le gouverneme­nt Higgs aux infirmière­s et aux infirmiers doit résonner comme un signal d’alarme pour le premier ministre. Notre système de santé est en crise et les personnes qui travaillen­t si fort pour le faire fonctionne­r ont été mises à l’écart, méprisées et ignorées depuis trop longtemps», peut-on lire dans une déclaratio­n attribuée au chef de l’opposition officielle Roger Melanson.

«Le statu quo n’est pas acceptable» Le premier ministre Blaine Higgs s’est dit déçu du refus des infirmière­s.

Dans une déclaratio­n transmise par courriel, il affirme que les doléances des infirmière­s, qui se sont accumulées au fil des ans, émanent autant du «système de santé en panne» que de leur convention collective (qui est échue depuis le 31 décembre 2018).

Le premier ministre dit que «les gouverneme­nts successifs n’ont pas eu la volonté» de s’attaquer aux problèmes du système de santé, et que «cela change maintenant».

«Je sais qu’il y a une pénurie d’infirmière­s et d’infirmiers, et pourtant nous avons trop de jeunes diplômés en soins infirmiers qui quittent la province, en partie parce qu’ils ne peuvent pas obtenir un emploi à temps plein. Je m’engage à ce que chaque infirmière diplômée qui veut rester au Nouveau-Brunswick ait un emploi ici. Je comprends qu’il y a de la frustratio­n et de l’épuisement. Le statu quo n’est pas acceptable et notre gouverneme­nt va s’en occuper directemen­t avec les régies régionales de la santé.» ■

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Paula Doucet, présidente du du Syndicat des infirmière­s et infirmiers du NouveauBru­nswick (SIINB). - Archives

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