Négociations syndicales: les infirmières rejettent les ententes de principe
Quelque 6000 membres du personnel infirmier ont rejeté les conventions collectives provisoires proposés par le gouvernement, d’après le Syndicat des infirmières et infirmiers du Nouveau-Brunswick.
Les conventions collectives proposées par le gouvernement du N.-B. à la mi-juillet n’ont pas apaisé le personnel infirmier représenté par deux unités de négociation du Syndicat des infirmières et infirmiers du N.B. (SIINB).
Bien au contraire, le vote a penché de façon massive envers le rejet de l’offre du gouvernement, selon la présidente du syndicat, Paula Doucet.
«Avec un vote écrasant pour le refus (de l’offre), leurs voix ont été entendues», indique-t-elle par voie de communiqué.
«Le statu quo est insoutenable.»
Elle affirme que les infirmières demandent une amélioration de leurs conditions de travail et de leur qualité de vie.
Les infirmières membres du syndicat comprennent à la fois des infirmières immatriculées et praticiennes, ainsi que des infirmières gestionnaires et des infirmières surveillantes.
Elles travaillent en milieu hospitalier ou bien dans d’autres programmes de santé communautaire, ou bien pour Ambulance NB ou le programme Extra-Mural.
L’opposition officielle libérale n’a pas tardé à réagir jeudi après-midi.
«Le rejet retentissant de la dernière offre présentée par le gouvernement Higgs aux infirmières et aux infirmiers doit résonner comme un signal d’alarme pour le premier ministre. Notre système de santé est en crise et les personnes qui travaillent si fort pour le faire fonctionner ont été mises à l’écart, méprisées et ignorées depuis trop longtemps», peut-on lire dans une déclaration attribuée au chef de l’opposition officielle Roger Melanson.
«Le statu quo n’est pas acceptable» Le premier ministre Blaine Higgs s’est dit déçu du refus des infirmières.
Dans une déclaration transmise par courriel, il affirme que les doléances des infirmières, qui se sont accumulées au fil des ans, émanent autant du «système de santé en panne» que de leur convention collective (qui est échue depuis le 31 décembre 2018).
Le premier ministre dit que «les gouvernements successifs n’ont pas eu la volonté» de s’attaquer aux problèmes du système de santé, et que «cela change maintenant».
«Je sais qu’il y a une pénurie d’infirmières et d’infirmiers, et pourtant nous avons trop de jeunes diplômés en soins infirmiers qui quittent la province, en partie parce qu’ils ne peuvent pas obtenir un emploi à temps plein. Je m’engage à ce que chaque infirmière diplômée qui veut rester au Nouveau-Brunswick ait un emploi ici. Je comprends qu’il y a de la frustration et de l’épuisement. Le statu quo n’est pas acceptable et notre gouvernement va s’en occuper directement avec les régies régionales de la santé.» ■