Les services communautaires
Au-delà des ressources directement liées au milieu scolaire ou au domaine privé, il y a les centres communautaires de ressources aux personnes autistes. Au Centre d’excellence en autisme de la Péninsule acadienne, on offre également des services en fonction des besoins de la population.
«On fait des activités familiales qui créent des liens entre les familles et les jeunes. Il y a beaucoup de familles qui ne voulaient pas sortir en raison du regard des autres alors on travaille là-dessus. J’ai des familles qui ne sortaient pas du tout et là, ils vont partout», a expliqué la directrice du CEAPA, Liette Lanteigne.
«C’est la chose la plus visible que l’on fait.»
L’un des objectifs du centre, selon Mme Lanteigne, est aussi de permettre aux autistes d’accepter les différences qu’ils ont entre eux et de montrer à la société qu’une personne autiste a plus de ressemblance que l’on pourrait croire avec une personne neurotypique.
«On aide les personnes à intégrer les personnes autistes, mais on les aide aussi à s’intégrer, à comprendre les deux côtés de la médaille pour que toute la société puisse les intégrer.»
Il y a évidemment le travail de sensibilisation auprès de la communauté afin qu’elle soit plus informée de la réalité des personnes autistes.
«La crise d’anxiété est un exemple qui revient souvent. Pour les gens autour, on le voit comme une crise émotionnelle, mais il faut plutôt le voir comme une forme de protection du cerveau contre un trop-plein.»
Selon Liette Lanteigne, il faut être passionné pour oeuvrer dans un tel secteur puisque les ressources, particulièrement financières, ne sont pas abondantes. Le gouvernement du NouveauBrunswick offre une subvention de 46 500$ à chacun des 11 centres de ressources en autisme.
«Si on n’avait pas d’autres sources de revenu, on n’existerait pas, car on reçoit très peu du gouvernement.»
D’après la directrice, qui est aussi présidente de l’association provinciale regroupant les centres de ressources en autisme, la situation est similaire ailleurs dans la province.
«Il y a des centres qui sont ouverts à temps partiel et ils marchent avec ce qu’ils peuvent, vu le manque de financement.» - BT